Montréal

Un an plus tard: le commerce en ligne est incontournable

Près de la moitié des PME prévoit poursuivre leur stratégie de commerce en ligne après la pandémie.

Un an après le début de la pandémie, près de la moitié des propriétaires de PME estime que leur présence en ligne a été essentielle. Cependant, la Chambre de commerce de Montréal métropolitain (CCMM) souhaite qu’un plus grand nombre d’entreprises adhère au commerce électronique.

Le commerce en ligne restera une stratégie permanente pour 50% des PME canadiennes après la pandémie, alors que l’autre moitié prévoit plutôt y mettre un terme, selon un sondage de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).

Ces statistiques reflètent également la réalité montréalaise, ce qui inquiète le président et chef de la direction de la CCMM, Michel Leblanc.

«Ce qui est alarmant, c’est que les entreprises qui refusent de poursuivre une stratégique de commerce en ligne vont se retrouver en désavantage concurrentiel», commente-t-il.

Les PME souhaitant arrêter les transactions en virtuel évoquent différentes raisons. Parmi elles figurent les complications ajoutées par l’utilisation des plateformes électroniques et le désir de servir les clients en présentiel afin de créer un meilleur lien avec eux, relate la CCMM.

Cette facette de l’industrie permettrait pourtant aux PME de se démarquer, notamment sur le plan du repérage de leur entreprise sur Internet et de faciliter les transactions.

«Les PME qui établissent leur présence numérique ont l’occasion d’élargir leur clientèle locale en rivalisant avec des concurrents internationaux», souligne la directrice des solutions clients chez Google Canada, Karen Godwin.

Le Québec avait déjà commencé une progression sur le marché électronique. La pandémie a forcé la main de plusieurs entreprises à accélérer le pas dans cette direction. On observe d’ailleurs une croissance du commerce en ligne au Québec de 100%.

«Les PME se sont adaptées rapidement. Elles ont trouvé des façons innovantes de continuer à attirer leur clientèle», a déclaré le vice-président des affaires nationales à la FCEI, Jasmin Guénette.

Défis à surmonter

Amorcer une telle transition est une route semée d’embuches pour certaines entreprises, particulièrement sur le plan de la visibilité.

«Leur plus grand défi est simplement de se faire découvrir. Une PME peut se perdre dans l’univers virtuel du commerce en ligne», souligne le président de la CCMM.

En termes de solution, M. Leblanc pointe vers des options comme le Panier bleu, un projet du gouvernement provincial voulant créer un site agrégateur pour les entrepreneurs québécois. Ceux-ci peuvent y vendre leurs produits derrière une seule vitrine virtuelle.

«Ce ne sera en effet pas facile de faire face à la concurrence des géants du commerce en ligne à gros budget», prévient M. Guénette.

Un second défi de taille pour les PME se lançant dans la vente en ligne est de gérer la logistique d’expédition des produits. Certaines choisissent de faire elles-mêmes la livraison, alors que d’autres se tournent vers des compagnies de transports pour assurer la remise au client.

«Il manque un service d’accompagnement pour nos entreprises. Particulièrement pour les modèles d’affaires et les aspects de logistiques du commerce en ligne», renchérit M. Leblanc.

Dans le cadre de son plan d’action en économie numérique, Québec offre certains guides et outils aux PME notamment du financement et des activités de formation. PME MTL, un réseau de soutien aux entreprises montréalaises, offre également des services d’accompagnement sur ce plan.

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