Montréal

Pas d’immeubles plus hauts que le mont Royal, dit Plante

La cheffe de Projet Montréal, Valérie Plante, et l’architecte Phyllis Lambert, présentent leur vision pour le centre-ville de Montréal et le mont Royal. Mme Lambert a également soutenu la mairesse en vue des élections municipales. / Josie Desmarais/Métro

La cheffe de Projet Montréal, Valérie Plante, accompagnée de l’architecte émérite Phyllis Lambert, s’est positionnée en faveur de la préservation des vues du mont Royal et du respect du consensus établi en 1992 limitant la hauteur des immeubles montréalais à un maximum de 200 mètres.

Égratignant au passage son adversaire d’Ensemble Montréal, Denis Coderre, la mairesse a insisté sur le fait que le mont Royal doit être protégé comme le joyau qu’il est pour les habitants. «New York a son Central Park, Paris sa Tour Eiffel, Londres son Big Ben et nous, on a notre mont Royal», dit-elle.

C’est une fierté de compter sur ce symbole reconnu par tous en plein milieu de la ville […] L’idée même de cacher le mont Royal est une hérésie qui va à l’encontre de tous les avis, […] du consensus des experts en urbanisme et de la population. Mais ce consensus est menacé par Denis Coderre.

Valérie Plante, mairesse de Montréal

Valérie Plante cite un passage (page 206) du livre de M. Coderre, Retrouver Montréal, où celui-ci envisage que les édifices puissent «dépasser la croix du Mont-Royal». M. Coderre s’est toutefois ravisé depuis plusieurs semaines sur la question de la hauteur des immeubles et ceux-ci ne «dépasseront pas le mont Royal».

Moi, ce que je veux, c’est de la densité douce et intelligente, c’est une façon de combattre l’étalement urbain.

Denis Coderre, candidat à la mairie de Montréal

L’architecte Phyllis Lambert est venue soutenir la mairesse sortante et a jugé que M. Coderre n’est pas un homme moderne, mais plutôt un «homme des années 1960». Celle-ci explique la nécessité de construire une «ville de cœur et pas une ville avec des pauvres et des riches».

Espoir d’un REM souterrain au centre-ville

Pour Valérie Plante, il est fondamental que le public soit consulté et que le comité consultatif se prononce dans le dossier du REM. Un comité d’experts indépendant a été formé au début de 2021 pour donner son avis sur le projet et son intégration urbaine. Pour la mairesse, tant que celui-ci n’a pas fini de se pencher sur le projet de transport, tout est encore possible pour une version souterraine. «Le projet est bon, mais il faut s’assurer que dans 20 ans, 50 ans, on en soit fier», explique-t-elle.

La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) a décidé qu’un tronçon de 500 mètres serait enfoui, mais pour moi, à ce moment-ci, je ne considère pas que les discussions sont terminées. On n’a pas encore le rapport de ce comité. J’ai confiance que ce comité entende toutes les préoccupations. Je continue de croire en la capacité d’ingénierie de la CDPQ pour trouver des solutions si on décidait qu’enfouir était la meilleure chose à faire.

Valérie Plante

«Moi j’y crois. On a fait des barrages électriques, je peux pas croire qu’on peut pas faire un tunnel souterrain», ajoute celle pour qui le «comité aviseur est la clé».

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