De nouvelles manifestations anti-masques dans les commerces ont lieu en France depuis quelques jours, et le mouvement pourrait faire des petits au Québec, selon des informations qui circulent sur les réseaux sociaux.
En France, des groupes de personnes se donnent rendez-vous les mercredis dans des supermarchés pour manifester contre les mesures sanitaires. Une fois à l’intérieur du commerce, ils enlèvent leurs masques en même temps.
L’opération synchronisée, appelée «No mask au supermarché», est une initiative du groupe «L’essor des Résistants», qui se définit comme un projet visant «l’insurrection».
«La désobéissance civile fait partie de la stratégie et permet d’agir rapidement. Nous proposons donc d’investir les commerces qui appliquent docilement les mesures liberticides liées au pass sanitaire», écrivaient-ils sur leur page Facebook mercredi.
Dans une vidéo publiée mercredi sur Twitter, on peut voir un groupe d’une dizaine de personnes crier «liberté» le poing en l’air et le visage découvert dans un supermarché.
Selon ce qu’on entend dans l’enregistrement, cela se serait produit à Aix-en-Provence, une ville du sud de la France. Les contestataires sont encouragés à répéter le phénomène chaque mercredi dans différents supermarchés du pays.
Déjà vu au Québec
Les actions contre les mesures sanitaires sont moins fréquentes au Québec depuis quelques mois. Mais les manifestations anti-masques dans les commerces ont connu un certain succès par le passé. Des leaders complotistes, dont le champion des perturbations de conférences de presse, François Amalega Bitondo, se sont déjà promenés sans masque dans des supermarchés ou des magasins du Québec.
Les images d’Aix-en-Provence ont d’ailleurs circulé sur les réseaux sociaux au Québec.
Dans de telles situations, les employés ont le réflexe d’appeler les policiers pour qu’ils interviennent.
En effet, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) confirme avoir observé à quelques reprises ce genre de phénomène.
Est-ce que ce genre d’action pourrait devenir plus importante et plus ponctuelle? «À l’heure actuelle toutefois, on parle de cas isolés, qui ne sont pas comptabilisés. De façon générale, toute personne qui en serait témoin est invitée à communiquer avec le 911», précise la porte-parole du SPVM, Gabrielle Fontaine-Giroux.
Pour sa part, le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD) indique n’avoir eu aucun écho de ce genre de mouvement chez ses membres.