Montréal

Malgré la pénurie de main-d’œuvre, le secteur maritime se maintient à flot

En date du 2 mars, un peu plus de 1500 débardeurs étaient à l’œuvre dans les différentes installations portuaires de la province.

Alors que la plupart des entreprises sont touchées par la pénurie de main-d’œuvre qui sévit au Québec, le secteur maritime arrive malgré tout à maintenir son niveau d’activité. Cela est particulièrement visible chez les débardeurs, qui sont encore présents en grand nombre dans les ports québécois.

Comment s’explique cette situation, et en quoi consiste plus précisément ce métier? Métro est allé chercher des réponses auprès d’Anabel Martín Kaigle, de l’Association des employeurs maritimes.

(Crédit Photo: Gracieuseté, Syndicat des débardeurs SCFP, section locale 375.)
Combien de débardeurs sont à l’emploi actuellement au sein de l’Association des employeurs maritimes au Québec?

A.M.K: En date du 2 mars, il y en a 1280 à Montréal et à Contrecœur, et 228 à Trois-Rivières et à Bécancour. C’est bien plus qu’en Ontario, qui compte 129 employés au port de Hamilton et 42 au port de Toronto.

Y a-t-il une diminution de main-d’œuvre par rapport au nombre d’employés avant la pandémie?

A.M.K: Nous n’avons pas connu de diminution de main-d’œuvre. Nous recrutons toutefois dans tous les ports où nous sommes actifs puisque nous devons combler des demandes grandissantes de nos membres ainsi que remplacer des départs à la retraite.

Quel est le nombre moyen d’heures travaillées par un débardeur, et quel est son salaire moyen?

A.M.K. : L’horaire des débardeurs oscille entre les quarts de jour, de soir et de nuit, sur un cycle de 21 jours.

En 2020, au port de Montréal, un débardeur régulier travaillait en moyenne 16 jours sur 21. Chaque débardeur recevait une rémunération globale de 146 000 $ (incluant le fonds de pension et les assurances payés par l’employeur).

Le salaire horaire de départ aux ports de Montréal et de Contrecœur est de 36,09 $. Tous les quarts de nuit et de week-end sont rémunérés à un taux horaire de 72,18 $ de l’heure.

Les débardeurs sont des ouvriers portuaires travaillant dans les docks et employés au chargement et déchargement des navires arrivant ou quittant le port. (Crédit photo: Syndicat des débardeurs SCFP, section locale 375)
Observe-t-on une augmentation de salaire en raison de la demande accrue de main-d’œuvre?

A.M.K. : Les salaires de nos débardeurs sont encadrés par les quatre conventions collectives dans chacun des ports. Il n’y a donc pas eu d’augmentation en raison de la pénurie.

La pénurie de main-d’œuvre qui affecte d’autres secteurs a-t-elle une influence sur la quantité de marchandise traitée dans les ports?

A.M.K. : Nous sommes très chanceux puisque nous connaissons un taux de roulement très faible, presque nul. Cela fait en sorte que nous maintenons nos activités malgré une pénurie qui semble affecter d’autres domaines. La quantité de marchandise manutentionnée est plutôt influencée par les activités de nos membres et le transport maritime en général.

Quels types de marchandise les débardeurs traitent-ils?

A.M.K .: Les débardeurs sont généralement appelés à travailler sur trois types de marchandises: la cargaison en vrac, la cargaison non conteneurisée et la cargaison conteneurisée.

(Crédit Photo: Gracieuseté, Syndicat des débardeurs SCFP, section locale 375)

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@BV:En date du 2 mars, un peu plus de 1500 débardeurs étaient à l’œuvre dans les différentes installations portuaires de la province.

@CP:Gracieuseté, Syndicat des débardeurs SCFP, section locale 375

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