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Pénurie de psychologues: des syndicats accusent Québec «d’immobilisme»

Photo: Archives Métro

Une coalition de huit syndicats accuse le gouvernement québécois «d’immobilisme» dans sa gestion de la pénurie de psychologues que traverse le secteur public dans la province, alors que les besoins de soutien en santé mentale ne cessent de croitre depuis la pandémie.

Les syndicats indiquent avoir formulé une demande de rencontre en urgence, laissée sans réponse par le gouvernement, afin de «s’attaquer au grave problème d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre psychologue et pour corriger l’importante discrimination salariale qui perdure au sein de cette profession».

Le ministre responsable des Services sociaux Lionel Carmant a affirmé vendredi qu’environ 20 000 Québécois étaient en attente d’un service en santé mentale, malgré une somme de 100 000 M$ injectée par Québec en novembre 2020 pour débloquer l’accès à des psychologues.

Les syndicats parlent d’une pénurie «sans précédent», pénalisant majoritairement et de manière disproportionnée «les jeunes et les personnes vulnérables».

Devant la gravité de la situation, l’immobilisme du gouvernement pour traiter avec diligence cette question pourtant cruciale pour la santé de la population québécoise est complètement inacceptable.

La Fédération des professionnels (FP-CSN)

Ces derniers affirment avoir déjà proposé des solutions pour résorber cette crise. Une rencontre avait d’ailleurs eu lieu en septembre dernier entre les organisations syndicales représentant les psychologues du réseau de la santé et des services sociaux du secteur public, le Comité patronal de négociation de la santé et des services sociaux (CPNSSS), le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) et le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT). 

Les syndicats expliquent avoir élargi leurs rangs aux réseaux scolaire et collégial également touchés par la pénurie de psychologues. La difficulté d’accès à des professionnels de la santé mentale aurait un impact sur la santé et la réussite des étudiantes et des étudiants, soutiennent-ils.

«La balle est désormais dans le camp du gouvernement. De notre côté, nous sommes prêts et disposés à rencontrer dès maintenant les ministres concernés pour mettre en œuvre les solutions nécessaires pour bonifier les conditions de travail des psychologues et rétablir l’offre de services en santé mentale à laquelle la population est en droit de s’attendre», ont conclu les syndicats.

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