La Ville de Montréal remettra finalement un montant de 58 000 $ à la famille de Pierre Coriolan, dans le cadre d’une entente annoncée mercredi. C’est le tiers des plus de 160 000 $ qu’elle réclamait.
Mercredi, les sœurs de Pierre Coriolan annonçaient être parvenues à une entente avec la Ville de Montréal à la suite du décès de leur frère lors d’une intervention du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Pierre Coriolan a été abattu par les policiers le soir du 27 juin 2017, alors qu’il vivait un épisode de détresse psychologique et venait d’être expulsé de son logement.
Au cours de l’intervention, qui a duré moins de cinq minutes et qui a été filmée par un voisin, les six policiers du poste de quartier 21 qui sont intervenus ont utilisé des «méthodes dépassées et aucunement mises à jour», selon le coroner Luc Malouin. Ceux-ci ont d’abord tenté de le maîtriser à l’aide d’un pistolet à impulsion électrique et de balles de caoutchouc avant de faire feu.
Dans son rapport, le coroner avait formulé 16 recommandations visant principalement à améliorer la formation des agents en matière de santé mentale et de désescalade de crises.
Les sœurs de M. Coriolan se sont dites «satisfaites» de l’entente par l’entremise de leur avocate Me Virginie Dufresne-Lemire. De son côté, la Ville de Montréal affirme qu’elle ne fera pas d’autres commentaires «par respect pour le processus judiciaire». L’entente évite la tenue d’un procès, qui devait débuter le 12 mai dernier.