La Ville de Montréal n’en fait pas suffisamment pour attirer de nouveaux policiers, alors que les effectifs du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) sont en baisse, a dénoncé l’opposition officielle lors du conseil municipal, ce lundi.
En 2022, 73 policiers du SPVM ont démissionné – un record – et 160 sont partis à la retraite, tandis que «seulement» 33 nouveaux policiers ont été embauchés pour pallier ces départs, a soulevé le porte-parole du parti en matière de sécurité publique, Abdelhaq Sari.
Le conseiller de la Ville a également critiqué le recours au temps supplémentaire, qui aurait coûté 161 M$ au SPVM en 2022 et qui aurait comme conséquence de «fatiguer les policiers et les policières».
Il y a cinq ans, [les policiers] rêvaient de venir travailler au SPVM. Maintenant, ils se désistent.
Abdelhaq Sari, porte-parole d’Ensemble Montréal en matière de sécurité publique
Bien qu’il réitère sa confiance au service de police, M. Sari lui demande de «se questionner» afin «de revoir la façon d’affecter les effectifs».
La Ville défend son bilan
«Le SPVM demeure très intéressant [pour les policiers]», s’est défendu le responsable de la sécurité publique au comité exécutif, Alain Vaillancourt.
Il assure que «le SPVM a confiance» envers l’administration de Projet Montréal.
M. Vaillancourt a d’ailleurs vanté son bilan après la première année de son nouveau mandat, citant entre autres l’embauche de Fady Dagher comme nouveau chef et la création d’équipes mixtes pour s’attaquer «au fléau des violences armées». Il a aussi souligné le financement additionnel de 250 M$ de la Ville et du gouvernement du Québec pour notamment embaucher de nouveaux effectifs.
L’élu a également fait remarquer que plus de 49% des nouveaux policiers du SPVM viennent de l’extérieur de Montréal, notamment de l’Ontario. «Si ça, ce n’est pas une marque de confiance […], je ne sais pas c’est quoi», a-t-il affirmé.