Le centre-ville de Montréal connaîtrait une augmentation plus importante du trafic piétonnier que ceux de Toronto et Vancouver.
C’est le constat rapporté par l’Indice Vitalité d’Avison Young, un tableau de bord interactif qui donne un aperçu hebdomadaire de la circulation piétonne dans les centres urbains du Canada et des États-Unis. Ces portraits sont tracés au moyen de données anonymisées de localisation par téléphonie mobile.
Au cours de la semaine du 19 décembre 2022, par exemple, le taux de trafic piétonnier au centre-ville de Montréal correspondait à 77,6% du niveau prépandémique de référence établi à la semaine du 2 mars 2020, soit quelques jours avant l’imposition de mesures sanitaires contraignantes. Cette proportion est considérablement plus élevée que celles observées pour les centres-villes de Vancouver (57%) et de Toronto (46,5%).
Le directeur général de l’OBNL Montréal Centre-Ville, Glenn Castanheira, s’est réjoui de ce bilan dans un gazouillis publié quelque temps avant la période des Fêtes. «C’est un exploit dont nous pouvons tous être fiers et un rappel que nous avons un centre-ville de calibre mondial», a-t-il écrit sur Twitter.
Rappelons qu’en novembre dernier, à l’occasion de son forum J’aime travailler au centre-ville, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) mentionnait que 87% des travailleurs affirmaient désormais se présenter au bureau au moins une fois par semaine, selon son plus récent coup de sonde.
Une nouvelle encourageante puisque depuis la pandémie, l’un des principaux défis liés à la redynamisation du centre-ville relève particulièrement de l’organisation du travail. Les gestionnaires d’entreprise doivent maintenant repenser les incitatifs pour amener leurs employés à réintégrer progressivement leur lieu de travail.
Bien que ces données laissent présager un certain regain de vitalité au centre-ville, le président de la CCMM rappelait toutefois que les acteurs concernés par cette relance doivent continuer à développer des solutions à la désertion du centre-ville pour espérer retrouver l’effervescence de l’époque prépandémique.