La Ville de Montréal prévoit un été mouvementé en matière de criminalité, mais assure être prête pour y faire face. «Oui, on va avoir un été chaud», a prédit le responsable de la sécurité publique à la Ville de Montréal, Alain Vaillancourt, mardi, lors du conseil municipal, sans toutefois préciser les fondements de cette prédiction. «Tout le monde le reconnaît. Mais ça fait des mois qu’on y travaille.»
Face aux critiques d’Ensemble Montréal, l’élu a invité l’opposition officielle à faire confiance au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et à son nouveau chef, Fady Dagher. Il a aussi vanté le bilan de son administration en matière de sécurité publique. Il souligne notamment la création de l’Équipe mobile de médiation en intervention sociale (ÉMMIS) et l’entente de 250 M$ avec le gouvernement Legault, notamment pour gonfler les effectifs du corps policier.
«Contrairement à mon collègue et à l’opposition, on reconnaît que la violence, ce n’est pas qu’au mois de juillet qu’il faut s’en occuper. Ou au mois de juin, ou au mois de mai», a lancé M. Vaillancourt.
Le conseiller de l’opposition Abdelhaq Sari a vivement critiqué le manque de préparation de la Ville face à l’été qui s’en vient. Il réclame notamment un «plan estival», comme celui qu’a adopté Laval, «pour rassurer la population».
M. Sari a également déploré le manque d’effectifs du SPVM, soulignant que 78 policiers avaient démissionné en 2022 — un «triste record» à ses dires — et que 21 de plus ont fait de même dans les trois premiers mois de 2023. «Par son inaction, cette administration a brûlé les effectifs du SPVM par les deux bouts de la chandelle», a fustigé le conseiller du district Marie-Clarac, dans Montréal-Nord.