Montréal

L'Accueil Bonneau crie à l'aide

Le temps des Fêtes et l’année 2009 s’annoncent difficiles pour l’Accueil Bonneau. Au lendemain de la sortie de La Mission Old Brewery, de la Maison du Père et de la Mission Bon Accueil qui réclamaient les 3,3 M$ promis par Québec, l’établissement de la rue de la Commune a aussi demandé l’aide des gouvernements, hier.

Selon la directrice générale de l’établissement, SÅ“ur Aurore Larkin, celui-ci aurait besoin au bas mot de 2,2 M$, pour accomplir sa mission. L’Accueil Bonneau dispose présentement d’un budget de 1,8 M$, dont seulement 7 % proviennent du gouvernement.

«Pour faire ce qu’on veut faire, il nous faudrait au moins 4 M$, a expliqué SÅ“ur Larkin. Le refuge est nécessaire pour les urgences, mais il faut aussi investir dans le logement abordable avec soutien communautaire pour espérer sortir les gens de la rue et les aider à réintégrer la société.»

L’Accueil Bonneau gère quatre maisons de chambres qui comptent 166 unités. Un seul travailleur social par maison est chargé d’aider les locataires, une situation jugée inacceptable par SÅ“ur Larkin.

«Il nous faudrait quelqu’un 24 heures sur 24, a-t-elle indiqué. Les personnes qui se retrouvent dans les maisons de chambres ont besoin d’accompagnement pour faire face à l’anxiété et à la solitude que crée le passage de la rue à la vie en appartement. Pour plusieurs sans-abri, il y a un gros fossé entre les deux.»

Refuge en manque de ressources

Les besoins immédiats de l’Accueil Bonneau sont aussi très grands. Les dindes et les bûches de Noël se font rares à l’aube du réveillon. Le vestiaire est aussi affecté par une diminution des dons, alors que les bottes d’hiver, les rasoirs et les brosses à dents commencent à faire défaut.

Devant de tels besoins, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) s’est mobilisée et a récolté 37 000 $ pour venir en aide à l’organisme montréalais.

«Je trouve honteux qu’il y ait, à Montréal, 8 000 sans-abri, a déclaré le président de la FTQ, Michel Arsenault, alors que le Québec demeure une société très riche.»

M. Arsenault a ainsi vivement encouragé le maire de Montréal, Gérald Tremblay, et le premier ministre du Québec, Jean Charest, à mettre «l’épaule à la roue».

Le gouvernement du Québec et la Ville de Montréal devraient d’ailleurs annoncer ce matin les détails d’une nouvelle entente afin de lutter contre la pauvreté. Selon Le Devoir, l’aide de Québec pourrait atteindre 7 M$ par année.

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