Montréal

Les femmes n'ont pas gagné la guerre contre la pauvreté

Même si les luttes du passé ont permis une amélioration de la situation des femmes, ces dernières n’ont toujours pas gagné la guerre qu’elles mènent contre la pauvreté. À l’occasion de la Journée mondiale de l’habitat et en marge de la Marche mondiale des femmes 2010, le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) lance lundi le document Femmes, logement et pauvreté : Sortir du privé, un enjeu de société.

Le dossier dresse un portrait sombre de la situation des femmes. «La situation des femmes est particulière, a expliqué l’organisatrice du FRAPRU, Véronique Laflamme. Même si leur réalité financière s’est améliorée avec le temps, le revenu moyen des femmes est toujours 25 % moins élevé que celui des hommes. De plus, 64 % des travailleurs qui sont payés au salaire minimum sont des femmes.»

Cette pauvreté aurait d’importantes répercussions sur la situation des femmes locataires. Selon l’étude du FRAPRU, les femmes seraient particulièrement attachées au concept de «chez soi». Ainsi, malgré certaines difficultés financières, elles auraient tendance à conserver leur logement très longtemps, allant même jusqu’à se priver de nourriture pour ne pas avoir à le quitter. «Nous constatons que le marché privé ne répond pas aux besoins des femmes, a indiqué Mme Laflamme. Les propriétaires veulent faire fructifier leur investissement.»

Le FRAPRU demande au gouvernement de cons-truire 50 000 nouveaux logements sociaux d’ici cinq ans afin, notamment, de soulager ces femmes dans le besoin.

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