Montréal

Un dépotoir à ciel ouvert dans un parc de Rosemont

Le 9 Juin 2015/TC Media

Peinture, métal, verre, matériaux de construction, papiers en tout genre… ce sont quelques-uns de détritus laissés à l’abandon, à l’extrême sud-ouest du parc Lafond. Le problème de malpropreté perdure depuis des années. Pourtant, l’un des résidents du secteur avait avisé les autorités il y a près de deux ans.

«C’est écœurant, lâche Lucio Goncalves, résident de 12e Avenue. C’est incroyable que l’on permette une chose comme celle-là dans le parc.»

M. Goncalves dit avoir alerté l’arrondissement dès septembre 2013.

«C’était peu de temps après avoir emménagé. Ma famille est venue me rendre visite. Voyant cela, l’un de mes proches m’a demandé si on vivait dans le tiers monde ici. Ça m’a choqué», explique-t-il.

Le citoyen pense que les détritus ont commencé à s’accumuler avant son arrivée en 2012.

En effet, sur Internet, on retrouve les archives des photos prises par les caméras de Google Street View depuis 2007. Sur certains clichés, on peut voir des pneus, des cartons et des branches.

De mal en pis
Le Rosemontois n’en peut plus. Il passe devant l’amas de déchets chaque jour et voit la situation empirée.

«Regardez, il y a des matériaux de chantier. Des pierres pour des rénovations qui n’étaient pas là il y a encore 15 jours. Les gens ont pris l’habitude de venir jeter tous leurs déchets. J’en vois parfois, mais rien n’est fait pour que cela cesse», ajoute-t-il.

Le résident a déposé une plainte au bureau d’arrondissement, cette année à la fin du mois d’avril.

L’arrondissement confirme avoir reçu la requête de M. Goncalves et précise que trois interventions ont été réalisées au mois de mai.

Dans les rapports, il est noté que le problème est désormais réglé. Or, lors du passage de TC Media le 9 juin, les déchets étaient encore nombreux à s’accumuler.

Serge Fortin, chargé de communication à Rosemont–La Petite-Patrie précise cependant qu’«un suivi spécifique» va être assuré dans ce dossier.

«Lorsqu’un problème perdure, l’arrondissement travaille de concert avec l’équipe de l’écoquartier pour mettre en place une campagne de sensibilisation. C’est ce qui pourrait être fait dans ce cas précis», explique-t-il.

Une solution durable
M. Goncalves veut en finir une fois pour toutes. «Cela ne sert à rien qu’ils viennent ramasser s’il ne se fait rien d’autre, croit-il. Il faut que l’arrondissement mette un panneau qui rappelle le règlement et surtout les amendes que les gens encourent.»

Plusieurs panneaux de ce type sont en effet apposés dans l’arrondissement. «Les inspecteurs dressent un portrait des endroits les plus problématiques. Des panneaux sont installés surtout dans les ruelles», ajoute M. Fortin, qui n’exclut pas cette possibilité.

Il rappelle qu’il est difficile de prendre les contrevenants sur le fait et ajoute qu’une fois le voisinage sensibilisé, le problème se règle rapidement dans ce genre de situation.

En attendant, M. Goncalves espère qu’une solution sera rapidement trouvée. Il craint que le dépotoir n’attire, à terme, de la vermine.

Notons que plusieurs règlements municipaux encadrent la propreté dans l’arrondissement. Les contraventions peuvent s’élever de 60 à 2000$.

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