Un groupe de citoyens s’ajoute à la liste des opposants au développement de 6000 logements dans Pierrefonds-Ouest afin d’éviter que tout un écosystème disparaisse au profit d’un projet résidentiel.
«Ce développement risque d’être l’enjeu électoral numéro un de la prochaine élection municipale», a indiqué la conseillère de l’opposition, Justine McIntyre, lundi, peu avant le début de la présentation publique du plan stratégique de l’arrondissement de Pierrefonds–Roxboro où une dizaine de citoyens du nouveau regroupement «Sauvons l’Anse-à-l’Orme» ont débarqué.
«Pour que Montréal soit une île en bonne santé et une ville du futur où on est fier d’y habiter, il faut garder les espaces naturels accessibles pour tous, exprime Sue Stacho, membre du groupe. Si on laisse la place à de la construction immobilière sur ce terrain, on ne pourra plus remplacer un écosystème comme celui qu’on y trouve.» Il s’agit de l’un des derniers grands espaces naturels de l’île de Montréal.
En avril dernier TC Media rapportait que des groupes environnementalistes, dont la Coalition Verte et le mouvement ceinture verte sommaient la Ville de Montréal de protéger 185 hectares d’anciennes terres agricoles de l’Anse-à-l’Orme.
Le site qui va du boulevard Gouin jusqu’à l’autoroute 40 et du chemin de l’Anse-à-l’Orme jusqu’à l’emprise de l’autoroute 440 possède des champs en friche et des prés parsemés de boisés régénérés. Il est possible d’y voir des cerfs de Virginie et plusieurs oiseaux nicheurs.
Projet encore embryonnaire
Le maire Jim Beis affirmait en avril qu’il n’était plus question de reculer sur ce projet immobilier. C’est pourquoi le groupe citoyen multiplie les occasions pour faire signer une pétition. «On a espoir qu’avec l’appui d’un nombre important de citoyens, les politiciens changeront leur vision pour ce site», indique Mme Stacho.
Cette fois-ci, le maire mentionne que des consultations publiques se tiendront lorsque l’arrondissement aura un plan définitif. «Ce projet dans Pierrefonds-Ouest ne fait pas partie du plan stratégique 2015-2018 et de toute façon le public sera consulté une fois que nous aurons le plan finalisé. »
Il a voulu être rassurant en indiquant que le projet inclut des parcs et des espaces verts et des pistes cyclables. «Il est possible de faire un développement responsable où l’automobile ne prendrait pas toute la place», soutient-il.
Le maire souligne également que sans la construction d’un boulevard urbain dans l’emprise de l’autoroute 440, entre le boulevard Gouin et l’autoroute 40, ce développement immobilier est impossible.
Les terrains du futur projet appartiennent au groupe immobilier Grilli.