Montréal

A-20 à Beaconsfield: un mur antibruit pourrait finalement être construit

Future construction d'un mur anti-bruit à Beaconsfield.

Après presque 30 ans de négociation, un mur antibruit au coût de 20M$ pourrait finalement être érigé d’ici 2019, du côté sud de l’autoroute 20, à Beaconsfield, alors que le ministère du Transport (MTQ) aurait révisé son offre en proposant d’assumer le trois quarts de la facture, soit 25% de plus que la proposition initiale.

«Ça fait des années que le débat est ouvert entre le ministère du Transport et la Ville de Beaconsfield. Nous avons toujours maintenu notre position: nous devrions avoir un mur, et le ministère devrait payer la note à 100%», a expliqué le maire de la ville, Georges Bourelle, qui indique cependant que cette fois, la proposition est «intéressante».

Le partage des coûts était depuis les débuts l’enjeu principal pour la construction d’un mur antibruit de 5km, qui longerait presque en totalité la rue de Beaurepaire, soit de l’avenue Woodland jusqu’aux frontières de Pointe-Claire.

C’est lors d’une rencontre le 3 septembre que le ministre du Transport, Robert Poëti, aurait finalement proposé au maire un partage des coûts à la hauteur de 75%-25%. «L’objectif du ministre était de régler un problème qui traînait depuis trop longtemps», a souligné Anne-Catherine Couture, l’attaché de presse de M. Poëti.

Comme Beaconsfield a délivré des permis de construction résidentielle le long de l’autoroute ses dernières années, la ville reconnaît aujourd’hui sa part de responsabilité financière.

Le maire consultera les citoyens au début de l’année prochaine afin d’obtenir leur pouls quant au règlement d’emprunt de 5M$. Celui-ci pourrait se présenter sous forme de taxe répartie entre tous les citoyens ou seulement entre ceux affectés par le bruit.

Voisinage bruyant
Le Comité des citoyens de Beaconsfield (CSWC), qui milite depuis quelques années pour la construction du mur, était également à la rencontre. «Je ne pense pas qu’on aurait pu avoir une meilleure proposition», a confié le président du comité, Derrick Pounds, rencontré dans la cour d’un voisin où TC Media a pu constater le bruit envahissant des voitures visibles à travers la clôture.

Le résident de la ville depuis 52 ans a vu l’autoroute 20 être transformée. Lorsque le viaduc de l’avenue Woodland a été construit en 1998, la limite de vitesse est passée de 70 à 100km/h, affectant selon lui la qualité de vie de presque 4000 résidents aux abords de l’autoroute.

«Les résidents endurent au quotidien le bruit des véhicules, a-t-il expliqué. Un mur pourrait même augmenter la valeur des propriétés».

Selon une étude de la pollution sonore réalisée en 2010 par le MTQ, des quelque 700 résidences sujettes à un niveau de bruit supérieur à 55 décibels, plus de 220 sont affectés par un niveau de 65 décibels, quotidiennement, ce qui représente «un niveau de gêne fort».

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