Montréal

Quelles autos électriques en libre-service pour Montréal?

La Ville de Montréal passera bel et bien par un appel d’offres pour sélectionner les 1 000 autos de son futur réseau d’autos électriques en libre-service, a-t-elle confirmé à Métro. Reste à voir s’il y aura plusieurs fournisseurs ou un seul (l’entreprise française Bolloré), comme semble le craindre l’opposition.

Récemment, le maire Coderre a indiqué que six entreprises (dont quatre étrangères) avaient déposé un dossier d’intérêt. Aucune des entreprises étrangères possiblement concernées n’a voulu le confirmer à Métro, mais le marché de l’autopartage électrique étant encore relativement restreint, voilà les modèles des entreprises qui pourraient être intéressées.


BMW i3
Une flotte de 600 de ces véhicules est déjà présente dans neuf villes dont Londres, Berlin, Munich et récemment Copenhague. À San Francisco, l’entreprise DriveNow demande 39$ pour un abonnement et facture 12$ pour les 30 premières minutes. Mis à part la Tesla, la BMWi3, est un des véhicules électriques les plus prestigieux.


Spark
En plus de la Leaf déjà offerte avec le service AutoMobile, l’entreprise Communauto s’intéresse notamment à la Chevrolet Spark électrique, dotée d’une autonomie de 131km. Elle viendrait s’ajouter aux 30 Nissan Leaf déjà utilisées pour son service en libre-service Auto­Mobile. Signe que l’entreprise mont­réalaise veut profiter à fond du marché en attendant que les cartes soient redistribuées, Communauto offre désormais un laissez-passer mensuel illimité de 40$ qui intéressera ceux qui font plus de 4 trajets de 30 minutes par mois.


Smart électrique
L’entreprise américaine car2go, déjà présente dans plus de 20 villes, dont Mont­réal, a présenté aux fonctionnaires montréalais un dossier incluant sa Smart ForTwo électrique, utilisée à Amsterdam, à Stuttgart et à San Diego. Si le véhicule ne répond pas à certains critères (109km d’autonomie au lieu des 150km demandés) et n’offre que deux places, l’entreprise ne désespère pas. «Après des centaines de milliers de trajets ici, la moyenne est de 6km par trajet. Cela veut dire que le critère de 150km est exagéré. Pour le froid, la solution est la présence de plusieurs bornes bien réparties dans la ville, dans un ratio d’au moins trois bornes pour un véhicule, comme à Paris et à Amsterdam», indique Jérémi Lavoie, DG de car2go Montréal. L’année prochaine l’Europe accueillera les première Smart électriques à 4 places.


Blue Car
Avec une autonomie de 250km (merci aux batteries québécoises), l’auto électrique française roule à Paris, à Lyon, à Bordeaux, et à Indianapolis. Dans cette dernière ville, l’entreprise Bolloré a dû finalement investir dans son propre réseau de recharges électriques, les citoyens ayant refusé de payer une surtaxe pour financer les bornes. L’abonnement est de 150$, et le tarif, de 6$ pour 30 minutes. Le véhicule est en cours d’homologation par Transports Canada.


Honda Fit
C’est le véhicule habituellement utilisé par l’entreprise américaine Zipcar, une filiale d’Avis-Budget qui est présente dans plusieurs villes, dont Sacramento, Chicago et Portland. Ce véhicule n’offre toutefois pas l’autonomie de batterie demandée par Montréal. Selon le 24Heures, l’entreprise lorgne le marché montréalais et aurait sans succès tenté de racheter Communauto cet hiver.

On a chevauché une espèce en voie de disparition

En attendant le déploiement du futur réseau d’autos électrique en libre-service, on est retourné aux sources. La Zenn fut la première voiture électrique à rouler sur les routes du Québec. C’était en 2008, autant dire l’âge de pierre de l’automobile électrique. Sept ans plus tard, l’entreprise de Saint-Jérôme a stoppé la production et il ne reste plus que 17 spécimens de Zenn au Québec. On a pu en approcher un exemplaire et l’essayer. Retour vers le futur.

L’un des 17 propriétaires québécois de Zenn s’appelle Ilan Shulman. Il possède une Zenn et… un Ford F150, autant dire les 2 extrémités du spectre automobile. «La Zenn c’est mon véhicule d’été pour faire les 7km de distance qui me séparent du CEGEP (Collège Vanier à Saint-Laurent), faire les courses dans le quartier ou me rendre au centre-ville sans avoir à me soucier de trouver 1 place ½ de stationnement pour mon F150», raconte l’étudiant en sciences sociales.

En 2013, il a racheté sa Zenn à l’arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, visiblement peu satisfait de son achat. Les enchères ont grimpé à 4000$. Une bonne affaire pour un véhicule n’ayant roulé que 1600km et qui était vendu neuf près de 17 000$.

Près de deux ans plus tard, Ilan ne regrette pas son achat. Se déplacer en Zenn lui coûte 0,94$ par semaine alors que les mêmes déplacements en F150 grugeraient son budget hebdomadaire de 16$. «Au début j’ai essuyé quelques moqueries de mes amis, mais dès qu’ils l’ont essayé ils ont été séduits par l’absence de bruit et l’impression de conduire un Go Kart en ville», raconte-t-il.

La Zenn n’a que quatre inconvénients, mais ils sont majeurs:

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Malgré tout, Ilan n’échangerait sa Zenn pour rien au monde. Personnellement, on n’aurait pas investi les 4000$. Ceci dit, la ballade ne fut pas désagréable, ne serait-ce que pour se rendre compte de l’évolution technologiques des véhicules électriques en moins de 10 ans.

Car les temps ont bien changé depuis la Zenn. Voici ce dont est capable la meilleure voiture électrique, la Tesla modèle S (P 90D) qui se compare désormais très avantageusement aux Lamborghini et autres Porsche.

Accélération
Tesla modèle S: 0 à 100km en 2,8 secondes (mode insane)
Lamborghini Aventador: 0 à 100km en 2,9 secondes

Pointe de vitesse
Tesla modèle S: 250km/h
Mercedes AMG C 63: 250Km/h

Prix
Tesla modèle S: 136 000$ (-8000$ de subvention au Québec)
Jaguar XFR: 88 500$

LA vidéo à voir: Le bouton Insane de la Tesla (rires garantis!)

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