Le projet de sécurisation de l’intersection des boulevards Rosemont et Saint-Michel piétine depuis plusieurs mois en raison d’un désaccord entre la ville-centre et l’arrondissement.
Si Rosemont et la Ville de Montréal s’entendent sur la nécessité de reconfigurer ce secteur très achalandé, ils restent en désaccord sur la solution à mettre en place.
Le passage à cette intersection est un cauchemar pour les piétons et automobilistes qui tentent de se frayer un chemin aux heures de pointe.
Chaque matin, près de 3860 véhicules y circulent, selon des simulations réalisées en mai 2014 et dont TC Media a obtenu copie.
Les analyses indiquent également que les automobilistes franchissent les feux de signalisation avec plus de deux minutes de retard en moyenne, toutes directions confondues.
Désaccords
À la suite d’une pétition citoyenne déposée il y a un an, la ville-centre a soumis trois scénarios de sécurisation, dont l’un met fin aux virages à gauche, sauf en direction nord sur le boulevard Saint-Michel depuis l’ouest de Rosemont. Une solution prônée par la Ville de Montréal.
Cependant, au mois de juin, l’arrondissement a préféré rejeter cette option et choisir la deuxième solution, qui propose une phase de traversée exclusive aux piétons pendant 34 secondes, avec l’instauration de feux rouges dans toutes les directions.
Mais, ce scénario aurait de nombreuses répercussions négatives sur la circulation, estime l’administration centrale.
«Ce n’était pas la meilleure décision, mais nous n’avions pas d’autres choix que les trois scénarios qui nous ont été proposés. [Celui-ci] était le plus sécuritaire pour tous les piétons», justifie le maire François Croteau, qui reconnaît qu’il est le «plus nuisible à la fluidité automobile».
En attendant, l’intersection demeure inchangée et les problèmes perdurent.
«La division de l’exploitation du réseau artériel n’est pas favorable à l’implantation de ce scénario. Des discussions sont en cours pour trouver un compromis», répond Geneviève Dubé, qui est aux communications de la Ville de Montréal.
«Toute la question de la programmation des feux de circulation relève de la Ville de Montréal. Je trouve déplorable que la ville-centre n’ait pas fait le nécessaire pour mettre en application la recommandation, dès la rentrée scolaire», fait valoir le maire Croteau.
Recherche de solutions
Une nouvelle rencontre s’est déroulée sur place la semaine dernière, entre M. Croteau, le service des études techniques de l’arrondissement, le commissaire scolaire de Rosemont et le comité d’établissement de l’école Saint-Bibiane.
«Nous voulions aller constater les problèmes supplémentaires», rapporte M. Croteau.
Une nouvelle proposition est donc à l’étude. L’arrondissement dit vouloir «résoudre le problème de sécurité aux intersections, tout en améliorant les virages à gauche et en s’assurant, aussi, qu’il n’y ait pas de contournement par les rues locales.»
Des recommandations devraient être soumises à la ville-centre, d’ici le mois de décembre.