Montréal

Contrats à des proches du maire: l’opposition demande au BIG d’enquêter

L’opposition officielle à la Ville de Montréal demande officiellement au Bureau de l’inspecteur général (BIG) d’enquêter sur l’octroi de quatre contrats par le maire et son équipe à des proches du maire, d’anciens collaborateurs, d’anciens donateurs et solliciteurs de son parti.

L’élu de Projet Montréal Guillaume Lavoie, auteur de la requête au BIG, fait part dans sa lettre que cette «pratique en apparence inquiétante de l’administration du maire Denis Coderre» va à l’encontre des politiques internes de la Ville de Montréal, dont la Politique de gestion contractuelle.

Un contrat de 24 144$ a été accordé en février 2014 à Rick Leckner, un ancien chroniqueur circulation, mais également ancien collecteur de dons pour le parti Équipe Coderre. Il était aux côtés de Denis Coderre lorsque celui-ci a lancé sa campagne en 2013.

La Ville n’est pas forcée d’aller en appel d’offres pour les contrats de moins de 24 999$, et le contrat n’est pas soumis aux instances de la Ville.

L’embauche en novembre de Michel Dorais – qui touche un salaire de 1800$ par jour –, ex-sous-ministre à l’Immigration qui a travaillé aux côtés de M. Coderre, comme spécialiste pour coordonner l’accueil des réfugiés avait également fait grand bruit.

L’ancien président de Teamster Canada, Robert Bouvier, embauché en décembre dernier par la Ville pour négocier avec la Fraternité des policiers de Montréal, a été donateur de M. Coderre du temps où il était député fédéral pour le Parti libéral du Canada, mais aussi solliciteur de dons pour le compte de l’Équipe Denis Coderre de Montréal.

La Ville a également accordé un contrat de gré à gré en 2014 à une firme qui comptait dans ses rangs Richard Phaneuf, qui a été aux côtés de Denis Coderre lors de sa campagne électorale.

Projet Montréal fait valoir que la Politique de gestion contractuelle stipule qu’un fournisseur de la Ville de Montréal ne peut pas «offrir en aucune circonstance des cadeaux ou de faveurs personnelles aux employés ou représentants de la Ville».

Denis Coderre s’est toujours défendu d’être en conflit d’intérêts affirmant plutôt que pour chacun de ces cas il a voulu aller chercher «une expertise bien spécifique», les quatre hommes étant des experts dans le domaine pour lesquels ils ont été embauchés.

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