Un vaste inventaire des oiseaux qui demeurent dans six des parcs-nature de la Ville, dont les parcs de la Visitation, du Bois-de-Saraguay et le Parc-nature de la Pointe-aux-Prairies sera effectué au printemps. Cette étude écologique est considérée par les spécialistes comme essentielle, non seulement pour connaître la faune aviaire, mais aussi pour s’informer de la santé des espaces naturels.
La Ville de Montréal a lancé un appel d’offres pour retenir les services de professionnels appelés à recenser les oiseaux, analyser les données, prendre des photos et cartographier leurs résultats.
«Cela nous permet de savoir combien d’espèces et d’oiseaux sont présents sur le territoire et aussi de connaître l’état de l’environnement dans lequel ils vivent», explique Yong Lang, biologiste chez Regroupement Québec Oiseaux, organisme qui regroupe tous ceux intéressés à l’étude et à la protection de la faune aviaire dans la province.
«Le nombre d’oiseaux révèle si l’environnement offre les conditions nécessaires pour leur survie ou leur migration», affirme Mme Lang.
Dans ces espaces naturels on trouve entre autres des passereaux nicheurs, des pics, mais aussi des sauvagines, des gallinules et des poules d’eaux.
«Ces recensements permettent aussi de connaître les variations de population pour ne pas nuire à leurs activités, surtout celle de nidification», explique Lise De Longchamp, du Club d’ornithologie d’Ahuntsic.
Méthodologie
Les oiseaux ne seront pas comptés un à un dans les airs ou dans leurs nids. Une des méthodes reconnues par les scientifiques est celle des stations d’écoutes. Celles-ci doivent couvrir chacune un rayon de 50m.
«Le spécialiste va tendre l’oreille pour reconnaître, au son, les animaux présents à un moment donné dans un périmètre précis dans le parc ou la forêt étudiée», explique Mme Lang. Un professionnel aguerri peut reconnaître jusqu’à 300 espèces ainsi que le nombre d’individus.
«Cela fonctionne comme un sondage et permet d’avoir un échantillon à partir duquel on peut déduire le nombre total dans un parc», soutient la biologiste.
Les modifications dans les populations d’animaux sont déduites en comparant les études précédentes. «Il faut que des suivis soient faits régulièrement afin de bien connaître la composition et les variations de la faune aviaire dans un secteur donné», relève Mme de Longchamps.
La Ville de Montréal a refusé de préciser les coûts et la fréquence de ce genre d’études pour ne pas nuire au processus d’appel d’offres. Regroupement Québec Oiseaux a été approché pour des références sur les spécialistes susceptibles de mener cet inventaire.