L’inventeur de la lumière bleu à diode électroluminescente (DEL) et récipendaire du Prix Nobel de physique en 2014 croit que les avantages de cet éclairage sont plus importants que leurs inconvénients. Shuji Nakamura, qui était conférence au Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM) mercredi midi croit que l’exposition n’est pas suffisante pour nuire à la santé.
«Les effets sont minimes lorsqu’une ville est éclairée au DEL. Les gens qui passent dans la rue ne sont pas exhibés à la lumière pour une très longue période», soutient le professeur à l’Université de la Californie à Santa Barbara.
Selon lui, l ‘utilisation d’écrans d’ordinateurs, de cellulaires et autres appareils électroniques, peut être plus nocive que l’éclairage public.
Les lumières produites par le DEL sont créées à partir du spectre bleu présent dans la lumière naturelle. La mélatonine, appelée hormone du sommeil, est supprimée lorsque l’œil entre en contact avec ces faisceaux lumineux selon des études.
«Nous travaillons présentement à développer des ampoules violettes, qui ont les mêmes avantages que la lumière DEL, tout en diminuant le risque pour l’œil humain.»
Culture
Pour le Japonais d’origine qui vit maintenant en Californie, la pollution lumineuse dans les grandes villes est une question de culture.
«Lorsque je suis arrivé aux États-Unis, j’ai immédiatement installé un lampadaire dans ma cour. Les voisins sont rapidement venus se plaindre, me disant que cela éclairait dans leur maison», raconte-t-il.
Il explique qu’en Asie, la majorité des gens désirent plus d’éclairage pour se sentir en sécurité. Un sentiment qui n’est pas partagé par les Nord-Américains selon les constats Shuji Nakamura.
Rappelons que la Ville de Montréal avait annoncé que l’ensemble de son réseau d’éclairage passerait aux lampes DEL dans les prochaines années. Le jour même de la visite de Shuji Nakamura, la Ville a décrété un moratoire sur le projet d’ici l’avis du Directeur de la santé publique, attendu l’automne prochain.