L’arrondissement de Rosemont–La-Petite-Patrie subventionnera dès septembre ses employés qui utilisent le vélo, la marche ou le transport en commun pour venir travailler.
Le maire de l’arrondissement annoncera mardi matin qu’il versera 25 cents par kilomètre à ses employés se déplaçant autrement qu’en auto, une idée déjà en vigueur en France.
Un cycliste faisant par exemple 8km par jour aller-retour pour travailler pourrait empocherait près de 500$ par an. «Au Québec, on utilise trop le bâton pour favoriser la diminution de l’auto en ville. On veut utiliser plutôt la carotte», souligne le maire de l’arrondissement François W. Croteau.
Les utilisateurs du transport en commun recevront un remboursement de 35$ par mois sur leur carte mensuelle. Cette somme s’ajoute aux 10% de réduction déjà octroyés. L’arrondissement n’est pas en mesure de dire actuellement comment se déplacent ses employés, mais estime que «si 20% d’entre eux se prévalent de cet incitatif financier, ce sera un succès».
En entrevue, M. Croteau s’est défendu de vouloir à travers cette annonce vouloir éclipser le fait que son arrondissement était le seul à ne pas avoir adopter de plan de développement durable, tel que souligné par l’élue d’opposition Érika Duchesne. «On n’a pas besoin d’un tel plan d’action, toutes nos décisions sont orientées vers le développement durable», a rétorqué M. Croteau.
L’arrondissement est le premier à avoir adopté une politique forçant l’installation de toits blancs au remplacement de la toiture. Il a aussi adopté une politique pour favoriser l’agriculture urbaine et été l’arrondissement le plus réactif dans la collecte des déchets de table en milieu résidentiel.
Après avoir été testée en France en 2014, l’indemnité kilométrique pour les employés cyclistes est entrée en vigueur début 2016. Elle reste toutefois facultative et seuls les premiers 200 euros par an (290$) sont exonérés de charges. Si le projet-pilote réalisé auprès de 16 entreprises a permis de faire doubler l’utilisation du vélo, seulement 5% des participants étaient auparavant des utilisateurs de l’auto solo.