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Le NPD tente de sauvegarder la réforme électorale

Rédaction - La Presse Canadienne

OTTAWA — Le député néo-démocrate Nathan Cullen visitera une vingtaine de circonscriptions représentées par des libéraux afin de débattre avec eux en public de la réforme du mode de scrutin, promise par Justin Trudeau en campagne électorale mais finalement abandonnée.

M. Cullen, porte-parole de son parti en matière de réforme démocratique, a déjà déposé aux Communes une pétition de 130 000 signatures pour exiger du premier ministre Trudeau qu’il respecte sa promesse électorale. Le chef libéral s’était engagé à ce que le scrutin de 2015 soit le dernier à se tenir sous le mode uninominal majoritaire à un tour. Une fois élus, les libéraux ont abandonné toute réforme, à la suite de consultations qui n’auraient pas, selon eux, dégagé de consensus réel sur un nouveau mode de scrutin.

Dans le but de maintenir en vie cet enjeu, le député Cullen invite les députés libéraux d’une vingtaine de circonscriptions à venir en débattre lors d’assemblées publiques — afin peut-être de les convaincre de faire marche arrière. Il soutient que cette vingtaine de voix libérales pourrait faire pencher la balance lors d’un vote au Parlement, en mai.

La première assemblée publique est prévue samedi à Toronto, où Nathan Cullen a invité les députés Julie Dzerowicz et Arif Virani à venir débattre de la réforme du mode de scrutin. M. Cullen visitera notamment Montréal, où il souhaite croiser le fer avec Justin Trudeau, député de Papineau.

Il se rendra aussi à Peterborough, circonscription de Maryam Monsef, qui avait été nommée ministre des Institutions démocratiques avec le mandat de réformer le mode de scrutin, justement. Mme Monsef a ensuite été mutée à la Condition féminine après le rejet par le gouvernement du rapport du comité multipartite qui s’était penché sur la réforme pendant des mois.

M. Cullen, qui était membre de ce comité, soutient qu’à la lumière de la pétition qu’il a fait circuler, la réforme obtient des appuis partout au pays.

«Les Canadiens, dont plusieurs ont voté pour les libéraux aux dernières élections, sont mécontents, à juste titre», a-t-il soutenu jeudi, à Ottawa. «Je crois qu’il n’y a pas d’engagement ou de lien plus sacré que celui qui existe entre un premier ministre, qui se présente avec une promesse claire, et les gens qu’il souhaite représenter» au Parlement.

La réforme du mode de scrutin a encore une petite chance d’être sauvée des eaux lorsque la Chambre des communes votera en mai sur le rapport du comité multipartite. «Les libéraux auront pour une dernière fois l’occasion de faire ce qu’il faut et de respecter leur promesse électorale», a estimé M. Cullen.

«Nous voulons aider le premier ministre à tenir sa promesse auprès des Canadiens, soutient le député. Tout ce qu’il nous faut, c’est 20 députés libéraux qui écoutent leurs électeurs lors de ces événements et qui tiennent leur promesse lorsque nous passerons au vote au Parlement plus tard ce printemps.»

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