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Après la fin des mesures d’urgence, la grogne contre Justin Trudeau

Justin Trudeau, premier ministre du Canada, devant un fond noir
Justin Trudeau Photo: Josie Desmarais/Métro

Justin Trudeau n’est pas sorti du bois, même s’il a révoqué l’application de la Loi sur les mesures d’urgence mercredi après-midi. L’opposition officielle dénonce son «incompétence» et le recours juridique contre son gouvernement ne tombera pas pour autant.

Pour Candice Bergen, cheffe intérimaire du Parti conservateur du Canada et cheffe de l’opposition officielle, «l’annonce d’aujourd’hui est la preuve que le premier ministre avait tort». Dans un gazouillis sur le réseau social Twitter, elle a dénoncé la gestion de la crise menée par le gouvernement Trudeau.

«Le PM a eu tort d’invoquer la Loi sur les mesures d’urgence et tort de la poursuivre lundi soir. Rien n’a changé, sauf peut-être ses numéros de vote. La question demeure: quand lèvera-t-il les mandats et les restrictions non scientifiques?», demande la cheffe de l’opposition dans un autre gazouillis.

Au Bloc québécois non plus, la nouvelle n’est pas bien passée. Plusieurs députés affirment que la démocratie a été menacée dès l’invocation de la Loi sur les mesures d’urgence puis tout au long du processus.

Marie-Hélène Gaudreau, présidente du caucus du Bloc québécois, estime «qu’une enquête publique et indépendante est nécessaire pour aller au fond des choses».

Quant au chef du Nouveau Parti démocratique, Jagmeet Singh, il s’est dit «heureux» que la loi soit révoquée. Rappelons que M. Singh avait appuyé l’utilisation de la loi, tout en émettant des réserves. Pour lui, c’est «l’échec du gouvernement fédéral, provincial et municipal qui nous a rendu dans cette situation».

L’ACLC maintient les procédures judiciaires

L’Association canadienne des libertés civiles (ACLC) a salué la décision du gouvernement de révoquer la proclamation de l’état d’urgence. Elle souhaite néanmoins poursuivre les procédures judiciaires entamées.

«Nous continuons également de penser qu’il est important que les tribunaux se prononcent sur le seuil juridique requis pour l’invoquer et sur les enjeux constitutionnels qu’elle pose afin de guider les actions des prochains gouvernements», affirme l’ACLC dans un communiqué.

Rappelons que vendredi dernier, l’ACLC avait déposé une demande d’examen judiciaire contre les mesures d’urgence imposées par le gouvernement fédéral. Selon l’association, l’invocation de la Loi sur les mesures d’urgence ne reposait pas sur une base juridique suffisante. De plus, les décrets émis en vertu de la loi étaient inconstitutionnels.

«Même si les décrets émis récemment ne sont plus en vigueur, la population canadienne se retrouve avec le précédent que les actions gouvernementales ont créé», explique l’ACLC.

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