Montréal accueillera le Sommet mondial des transports publics au Palais des Congrès, cette semaine.
Le Sommet, qui débute lundi et se termine mercredi, comprend des conférences et un salon d’exposition où seront présentés les progrès et les tendances dans le domaine du transport public.
Le public pourra, entre autres, faire l’essai d’autobus électriques autonomes, puisque différents fabriquants présenteront leur navette qui roule sans volant, sans freins et sans pédale d’accélérateur.
Pour le moment, le véhicule conduit seul, mais une présence humaine est nécessaire à l’intérieur advenant des «cas de figure» de sécurité que les logiciels n’auraient pas maîtrisés, a expliqué Dominique Lemay, chef de la direction chez Transdev Canada.
Le président du conseil d’administration de la STM, Philippe Schnobb, s’est réjoui de pouvoir «mettre en valeur Montréal et son dynamisme en matière de mobilité», en vantant notamment l’arrivée des trains Azur et le prolongement de la ligne bleue du métro.
Si ces projets améliorent le transport en commun, le président de l’organisme Transport 2000, François Pépin, trouve cependant que la planification manque de vision à long terme.
«Pour l’instant, c’est une accumulation de projets sans direction très claire au chapitre d’où on veut être dans 10 ans, 20 ans ou 30 ans au niveau des transports en commun à Montréal», a-t-il dit.
M. Pépin soulève aussi la nécessité d’ajouter des services comme des autobus et des voies réservées, puisque l’achalandage augmente quand l’offre de service est bonifiée.
Il note toutefois des signes prometteurs pour le transport en commun à Montréal, avec la création de la nouvelle Autorité régionale de transport métropolitain responsable de la planification, de l’organisation et du financement des services de transport collectif.
Ailleurs en province, M. Pépin s’est dit encouragé par les mesures annoncées au dernier budget provincial pour accroître la mobilité durable par le transport collectif, notamment une enveloppe de 61 millions $ pour l’année 2017-2018.
De son côté, le maire de Montréal Denis Coderre a expliqué «qu’en ratifiant la Déclaration de Paris, Montréal s’est engagée à réduire de 80 pour cent ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050», un objectif qui se fera grâce à un transfert de l’automobile vers des transports plus durables.
Le Sommet mondial des transports publics est organisé par l’Union internationale des transports publics (UITP) qui regroupe 1400 autorités et opérateurs de transport en commun dans 96 pays.