National

Le PLC se fixe l’objectif «zéro émission nette» d’ici à 2050

Steven Guilbeault, candidat du PLC, promet de viser zéro émission nette d'ici 2050.

Steven Guilbeault

À l’instar de 65 états-membres de l’ONU, le Canada fixerait l’objectif «zéro émission nette» d’ici à 2050 si le PLC devait être élu.

Le parti en a fait l’annonce mardi matin dans différentes conférences de presse à travers le pays. Cette cible «nette» n’élimine pas l’ensemble des émanations de carbone. Elle fait appel à des projets environnementaux pour contrebalancer les gaz à effet de serre (GES) émis.

«La science ne fait aucun doute, les preuves sont faites, et les Canadiennes et les Canadiens voient clair. Nous devons agir maintenant et faire plus afin de protéger notre environnement», a avancé le candidat libéral et écologiste Steven Guilbeault.

M. Guilbeault faisait son allocution dans sa circonscription de Laurier-Sainte-Marie. Le candidat souhaite éviter un «retour aux années de Harper» et des conservateurs.

Un gouvernement réélu du PLC mettrait en place des «objectifs juridiquement contraignants à atteindre tous les 5 ans», selon M. Guilbeault.

Nouvelles intentions non chiffrées

Les libéraux assurent aussi qu’ils «reverront à la hausse» les objectifs canadiens dans l’Accord de Paris sur le climat. Ceux-ci établissent que le réchauffement global de la planète doit être limité à 2 °C, voire 1,5 °C.

Pour remplir cette mission, le gouvernement Trudeau suit actuellement une cible de réduction de la production de GES de 30% par rapport aux niveaux de 2005.

M. Guilbeault n’a pas pu chiffrer les nouvelles intentions libérales par rapport à l’accord climatique. «Nous le ferons en début de mandat», a-t-il maintenu.

Interrogé sur la possibilité réelle qu’un nouveau gouvernement libéral atteigne réellement les cibles de Paris, M. Guilbeault a tenu à donner son soutien au programme de son parti.

«Le gouvernement Trudeau a réussi à mettre sur pied un plan d’action qui nous amène aux 3/4 de l’objectif. Les cibles de Paris, ce n’est pas pour 2019 ou 2020, c’est pour 2030», a-t-il souligné.

Réactions vives

Questionnés sur les objectifs libéraux, plusieurs partis ont dénoncé une attitude hypocrite du gouvernement sortant, mardi.

«La promesse des libéraux […] relève de la pensée magique au vu de leur bilan. Depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement Trudeau n’a réduit les émissions de GES que de 2%. [C’est] bien loin du 30% promis d’ici dix ans», a affirmé Nimâ Machouf, adversaire de M. Guilbeault dans Laurier-Sainte-Marie.

En conférence de presse mardi, le chef adjoint du Parti vert, Daniel Green, a soutenu la même chose.

«Ce sont simplement des mots, a-t-il soutenu. Si Justin Trudeau voulait vraiment réduire les GES, il abandonnerait le projet Trans Mountain. C’est la chose la plus efficace à faire.»

Les conservateurs ont pour leur part dénoncé un fort prix à payer pour la main-d’oeuvre canadienne.

«Des centaines de milliers de personnes vont perdre leur emploi», a soutenu le parti dans un communiqué.

Des cibles «nettes»

D’autres partis fédéraux ont déjà mis de l’avant des objectifs semblables à ceux des libéraux en campagne électorale. Le Parti vert du Canada propose de réduire la production de GES de moitié d’ici à 2030, puis entièrement d’ici à 2050.

Le NPD de Jagmeet Singh souhaite de son côté fixer des «cibles ambitieuses de réduction des GES basées sur la science», devait-il être élu.

Comme le NPD et le PLC, le Bloc québécois favorise des «cibles de réduction» plus grandes «en vue de tendre vers l’objectif plus ambitieux de 1,5 degrés émis dans l’Accord de Paris».

M. Guilbeault convient qu’il a «du respect» pour les cibles vertes de ses adversaires. Mais croit que seul un gouvernement libéral peut lutter contre le réchauffement de la planète de façon réaliste.

Articles récents du même sujet

Exit mobile version