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Le Parti vert a «fait des erreurs», reconnaît Daniel Green

Le chef adjoint des Verts, Daniel Green, aux côtés d'Elizabeth May en septembre dernier.

Le chef adjoint du Parti vert du Canada, Daniel Green, reconnaît que sa formation a fait des erreurs durant la dernière campagne fédérale. À peine quelques heures après qu’Elizabeth May a annoncé qu’elle quittait la direction du parti, il promet que celui-ci sera «mieux préparé» pour le prochain scrutin, en 2021.

«C’était la première fois qu’on faisait une grande campagne nationale. C’est sûr qu’on va faire mieux la prochaine fois», a-t-il expliqué en entrevue à Métro lundi.

D’après l’écologiste, les bévues des Verts feront l’objet d’un sérieux examen au cours des prochains mois.

«On a fait des erreurs sur notre communication, [de ne pas avoir été] clairs dans le dossier de l’avortement, sur notre plan énergétique qu’on a tenté de corriger, ou sur notre cadre financier, avoue-t-il. On a beaucoup appris dans la campagne.»

Cela dit, la décision de Mme May de quitter la direction des Verts ne serait en rien liée à ces événements. «Sa décision avait été prise il y a longtemps. Elle avait promis à sa fille que ça serait sa dernière élection en tant que chef», dit-il.

Des leçons, des morales

Quatre candidats du Parti vert ont dû présenter des excuses à la mi-octobre après avoir tenu des propos sur la Toile jugés islamophobes. Une situation qui prouve, selon Daniel Green, la nécessité de «redoubler d’attention en cette ère Facebook».

«C’est une autre leçon qu’on tire. Il faut mieux regarder le passé de nos candidats.» -Daniel Green, concernant les propos de certains candidats Verts jugés anti-islam.

Le Parti vert devra «augmenter sa capacité de vérification» des candidats à l’interne, selon son leader adjoint.

S’il dit regretter que l’ancien néodémocrate Pierre Nantel n’ait pas gagné son pari dans Longueuil-Saint-Hubert, le chef adjoint des Verts applaudit toutefois son courage. En septembre, Elizabeth May avait laissé entendre que M. Nantel ne pourrait être candidat pour le Parti vert s’il maintenait un appel à l’indépendance.

«Je pense que ça a permis au reste du Canada de comprendre qu’au Québec, on peut être souverainiste et Vert. Ça ne devrait pas être la fin du monde. Cet épisode-là est assez positif, selon moi», a dit M. Green à ce sujet.

Un futur optimiste

Clairement, le Parti vert aurait aimé «faire élire plus de députés». Mais il peut tout de même se réjouir de ce qu’il a accompli, mentionne-t-il.

«On a doublé notre vote au Québec, et ça c’est inédit, lance-t-il. Il y a 1,1 million de personnes qui ont voté pour nous. C’est pratiquement le même nombre d’électeurs que le Bloc québécois.»

La campagne aura été «très difficile» selon lui, marquée par «la présence très importante du vote stratégique».

Est-il intéressé par un éventuel poste de chef du Parti vert? «Pas du tout, tranche le principal intéressé. J’ai 64 ans et être un chef de parti, c’est un sport extrême. Je vais laisser à d’autres, peut-être plus jeunes, mener le parti vers d’autres horizons, plus grands et plus forts.»

Dans une mêlée de presse, lundi, Mme May a affirmé qu’il s’agissait «d’un moment historique» pour sa formation politique sur lequel il faut capitaliser aux prochaines élections fédérales. Elizabeth May dirigeait le parti depuis 2006. Elle a été la première députée verte élue à la Chambre des communes, en 2011.

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