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Écart salarial: les femmes canadiennes toujours perdantes

Écart salarial: les femmes canadiennes toujours perdantes

Écart salarial: les femmes canadiennes toujours perdantes

L’écart salarial entre les femmes et les hommes est toujours important au Canada, selon la firme de recherche Léger.

Une étude menée auprès de 755 employés canadiens occupant des postes à temps partiel et à temps plein révèle que les femmes gagnaient un salaire moyen, avant impôt, de 51 352$ en 2019, tandis que les hommes déclaraient un salaire de 67 704$.

Il s’agit d’un écart salarial entre les femmes et les hommes de 24%.

Pis encore, même dans le cas de la rémunération supplémentaire (primes, participation aux bénéfices), les hommes ont affirmé empocher plus du double du montant touché par les femmes.

Effectivement, en 2019, les travailleurs masculins ont reçu en moyenne 7 646$ en rémunération supplémentaire, contre 3 250$ pour leurs comparses féminines.

«En comparant avec les sommes moyennes de 2018, cela correspond à une hausse de 25% de la rémunération hors salaire des hommes, contre une baisse de 17% de celle des femmes», indique la firme de gestion de capital humain ADP, qui a commandé la recherche.

«Il y a un écart qui persiste, on le reconnaît, souligne Norma Kozhaya, vice-présidente du Conseil du patronat du Québec. Toutefois, la tendance s’est grandement améliorée durant les dernières décennies. Si on regarde il y a 20 ans, cet écart entre le salaire des hommes et des femmes était plutôt de 40%.»

Cette dernière explique la différence entre les revenus, d’une part, à cause de la plus grande proportion de femmes qui occupent un poste à temps partiel, et d’autre part, parce que plusieurs secteurs avec une grande prévalence d’hommes sont souvent plus payants.

Par ailleurs, selon le sondage, la gent masculine a davantage de chance de se retrouver à la tête des entreprises. L’enquête démontre que 28% des hommes sondés étaient gestionnaires ou dirigeants, contre 19% des femmes.

Congés parentaux populaires au Québec

Les femmes canadiennes sont toujours beaucoup plus susceptibles de prendre un congé parental que leurs homologues masculins (42% contre 16%), et ce, malgré la nouvelle prestation parentale partagée instaurée en mars 2019 par le gouvernement fédéral.

Qui plus est, ce sont les Québécois qui réclament le plus de congés parentaux: 41,6% par rapport à 24% en moyenne pour le reste du Canada.

Le sondage indique que parmi les personnes ayant pris un congé parental – qui étaient majoritairement des femmes – 31% estimaient que cela avait limité leur avancement professionnel.

Contactée à ce sujet, la Fédération des femmes du Québec n’a pas retourné les appels de Métro.

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