Québec bonifie de 100 M$ son programme de prêts et bourses, ce qui permettra d’ajouter «de façon permanente» 20 000 étudiants admissibles. Un moyen de combattre des potentielles vagues de décrochage cet automne, selon la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann.
L’élue a officialisé vendredi le versement de 375 M$ dans son ensemble pour l’aide aux étudiants. Sur ce total, 100 M$ deviendront des prêts et bourses récurrents.
En avril, le gouvernement fédéral annonçait qu’il doublait son programme de prêts et bourses national. Les sommes envoyées par Ottawa au Québec, qui gère son propre programme d’aide financière, iront-elles dans un fonds ponctuel de 200 M$. Disponible pour 2020-2021 seulement, ce nouvel argent servira à bonifier la valeur des prêts et bourses.
Un dernier 75 M$ ira dans l’offre de «soutien matériel» et d’«encadrement pédagogique et psychosocial», encore une fois pour l’année à venir.
Des annonces généralement bien accueillies dans le milieu. «On convient que ces sommes-là vont aider à augmenter le taux de poursuite des études», souligne la présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec, Noémie Veilleux.
Selon la présidente de l’Union étudiante du Québec, Jade Marcil, les sommes récurrentes viendront sans aucun doute donner un coup de main aux étudiants. «Par contre, on sait que le 200 M$ n’est pas la totalité de ce qui a été transféré par le gouvernement fédéral», évoque-t-elle.
La balle dans le camp des universités
À sa première conférence de presse dans ses nouvelles fonctions, la ministre McCann a d’ailleurs répondu aux demandes de certains étudiants, qui exigent un abaissement des frais de scolarité cette année. Ceux-ci déplorent de devoir payer les mêmes frais alors qu’ils n’ont ni accès aux mêmes services, ni accès à des cours en personne.
L’élue de la Coalition avenir Québec rejette l’idée du revers de la main.
«Les frais de scolarité au Québec sont très avantageux par rapport aux autres provinces. Déjà, je pense qu’on est en très bonne position», indique la ministre.
Elle invite les universités et les associations à dialoguer pour abaisser si nécessaire les frais afférents. Elle «encourage» les établissements à entendre les doléances des étudiants.