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Rentrée scolaire: les enseignants recevront une liste des savoirs essentiels

Le ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge, promet que les enseignants recevront une liste de savoirs essentiels avant la rentrée.
Photo: Josie Desmarais/Métro

Sans plan de rattrapage scolaire à quelques jours de la rentrée, les enseignants devraient obtenir des réponses à leurs questions «dans les prochains jours». Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, enverra bientôt dans les écoles une liste à jour des savoirs essentiels.

Le réseau scolaire aura par ailleurs droit à 20 M$ en «argent neuf» pour procéder à l’embauche de nouveaux employés. À équivalent temps plein, «environ 350 personnes» pourraient être ajoutées cet automne.

Le ministre Roberge en a fait l’annonce dans une école de Québec, lundi.

Depuis l’annonce du gouvernement sur le retour à l’école, plusieurs représentants du réseau demandent au gouvernement une stratégie de rattrapage scolaire pour les élèves, qui ont perdu jusqu’à trois mois complets d’apprentissage.

«On s’attend à ce qu’il y ait davantage de retard» cette année, a convenu M. Roberge lorsqu’interrogé sur le sujet. Une liste des savoirs essentiels à jour permettra, croit-il, de donner à tous les centres scolaires les mêmes outils de rattrapage.

Selon un sondage publié cette fin de semaine, deux tiers des Québécois craignent que la pandémie affecte la réussite des jeunes.

Des syndicats laissés sur leur faim

Interrogée sur l’émission d’un plan de rattrapage, la présidente de l’Alliance des professeurs de Montréal, Catherine Beauvais-St-Pierre, s’est dit impatiente de voir les matières sélectionnées.

«Il va falloir prioriser. Ça va permettre aux enseignants d’avoir le temps de faire ce qu’ils ont à faire, parce qu’un rattrapage de trois mois, ça ne se fait pas en deux semaines», a-t-elle dit lundi.

La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) affirme, elle, que les montants débloqués sont «loin d’être suffisants pour répondre aux immenses besoins du terrain, en plus d’être non récurrents».

Interrogé à cet effet, le ministre Roberge n’a pas voulu confirmer si les 20 M$ annoncés feraient l’objet d’une récurrence dans le prochain budget.

«Cet argent-là, on ne devrait pas juste l’avoir l’année prochaine», lance Mme Beauvais-St-Pierre.

Deuxième plan

Il y a une semaine, M. Roberge avait fixé dans un point de presse les premières balises du retour à l’école. Masque obligatoire après la 5e année, élimination des sous-groupes d’élèves prévus précédemment: l’élu de Chambly avait principalement procédé à des annonces de santé publique.

«Évidemment, il nous manquait quelque chose, a affirmé le député de la Coalition avenir Québec lundi. Le succès de notre année scolaire ne peut pas se limiter à notre capacité à éviter les éclosions.»

En plus d’avancer des sommes pour combler la pénurie de professeurs, Québec éliminera «plus de 560 000 heures» d’opérations de validation des codes de difficultés.

En temps normal, les élèves de la province se voient attribuer ces «codes» s’ils ont un trouble du comportement ou une déficience intellectuelle, par exemple. À chaque début d’année, les équipes-écoles doivent les valider un à un.

M. Roberge souhaite par le fait même «alléger la bureaucratie».

Troisième axe du plan du ministère: Québec investira cet automne dans une campagne de valorisation de l’éducation. Diffusée à grande échelle, elle aura pour porte-parole Égide Royer, sommité de la réussite éducative.

«Il faut aussi convaincre nos jeunes de revenir en classe», a signalé le ministre Roberge.

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