La Fédération des travailleurs et des travailleuses du Québec (FTQ) vient de demander au gouvernement fédéral une aide d’urgence afin de sauver l’industrie du transport aérien et de l’aéronautique, gravement affectée par la pandémie. Au Québec seulement, plus de 70 000 emplois sont en jeu dans ce secteur.
Parmi les emplois concernés, la FTQ a mentionné les travailleurs et travailleuses qui offrent les services au sol, l’assemblage, le personnel de vol, la sécurité dans les aéroports ainsi que toutes les PME du secteur. La demande d’aide s’est faite par le biais d’un communiqué qui a été envoyé dimanche.
La FTQ et ses affiliés estiment que ce secteur d’activité est crucial pour le bon fonctionnement de l’économie du Québec et du Canada.
Depuis l’arrivée de la COVID-19, de nombreuses industries ont souffert énormément. Celle du tourisme en est l’une d’entre elles et le secteur du transport aérien en dépend grandement. Si la situation ne s’améliore pas bientôt, beaucoup plus de personnes pourraient perdre leur emploi. De plus, certains secteurs pourraient ne pas survivre si l’aide nécessaire n’est pas fournie par le gouvernement Trudeau.
Oublié au discours du Trône
Le président de la FTQ, Daniel Boyer, se dit déçu, mais à la fois frustré d’avoir vu le gouvernement fédéral oublier de faire mention de l’industrie du transport aérien et de l’aéronautique lors du dernier discours du Trône, qui s’est tenu le 23 septembre dernier. Selon lui, ces secteurs ont besoin d’aide et il n’est pas trop tard pour changer d’idée.
«Il faut déplorer l’oubli du gouvernement canadien en ce qui a trait à l’aide aux secteurs aérien et aéronautique dans le dernier discours du Trône. Franchement, on se demande à quoi pense le fédéral. Ces secteurs d’activité sont en crises depuis mars dernier et on attend toujours un signe qui montre que cette industrie compte pour nos élus. À eux seuls, les transporteurs ont perdu des centaines de millions de dollars, des milliers de travailleurs et travailleuses se retrouvent sans emploi et bien souvent sans revenu. Si ça continue, nous allons perdre ces industries et les compétences qui s’y rattachent», a déclaré M. Boyer.
Toutefois, M. Boyer ne voudrait pas que l’aide gouvernementale soit fournie aux mauvaises personnes. Il aimerait qu’elle serve aux travailleurs et travailleuses plutôt qu’aux dirigeants et actionnaires.
«Mais attention, l’aide gouvernementale ne doit pas servir à mettre d’autres millions dans les poches des dirigeants et actionnaires, c’est aux travailleurs et travailleuses qu’il faut penser. En remettant en vol et en production ces secteurs d’activité, c’est de l’oxygène qu’Ottawa injecte dans cette industrie. Mais il y a urgence, le gouvernement Trudeau, le ministre fédéral des Transports Marc Garneau, doivent agir et vite.» -Daniel Boyer, président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec
La FTQ est la plus grande centrale syndicale au Québec. Elle représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses dans la province.