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Paul St-Pierre Plamondon devient le 10e chef du PQ

Paul St-Pierre Plamondon

Paul St-Pierre Plamondon, chef du PQ

Huit mois après le coup de départ d’une course rallongée par la pandémie de COVID-19, les membres du Parti québécois (PQ) connaissent enfin le dixième chef de l’histoire de la formation: Paul St-Pierre Plamondon.

Ce dernier a obtenu 56% des voix après trois tours de votes.

M. St-Pierre Plamondon devance ainsi Sylvain Gaudreault, Guy Nantel et Frédéric Bastien. Il succède au chef intérimaire du PQ, Pascal Bérubé, et au dernier chef officiel de la formation, Jean-François Lisée.

Dans son premier discours comme chef, l’avocat de formation s’est décrit comme le candidat du «changement» au PQ. Il a réitéré son désir de faire une tournée extraparlementaire du Québec d’ici 2022.

S’il dit vouloir se rendre à l’Assemblée nationale souvent, le nouveau leader péquiste exclut donc de tenter sa chance pour un poste de député avant les prochaines élections générales. Son chef parlementaire reste encore à déterminer.

Reconstruction et nationalisme vert

Celui qu’on surnomme «PSPP» souhaite incarner le renouveau du nationalisme. Son plan pour l’indépendance? Dans un premier mandat. Et il compte sur les Québécois de tous les horizons pour l’aider à le réaliser.

«La grande coalition, il faut la reconstruire», a affirmé M. St-Pierre Plamondon.

Peu après sa victoire, devant les caméras et loin de ses partisans – pandémie oblige –, le successeur de Jean-François Lisée a promis de faire du PQ «la référence en matière de lutte aux changements climatiques».

«Notre indépendance, c’est se donner le droit de prendre nos propres décisions, notamment de faire le virage vert que nous espérons tous», a-t-il affirmé.

Il a du même coup tendu la main à Sylvain Gaudreault, arrivé deuxième, pour qu’il porte le programme environnemental péquiste, lui qui occupe déjà le poste de porte-parole en la matière au sein du troisième groupe d’opposition à l’Assemblée nationale.

C’était la deuxième course à la chefferie du PQ de Paul St-Pierre Plamondon. En 2016, il avait été éjecté dès le premier tour du scrutin avec 6% des voix.

«Je ne sais pas. Ils ont rajouté un cinq!» – Paul St-Pierre Plamondon, interrogé sur ce qui avait changé entre ses résultats des courses 2016 et 2020

Marathon politique

La course de cette année avait la particularité d’ouvrir ses portes aux sympathisants. C’est donc dire qu’une personne qui ne détenait pas de carte de membre du PQ avait tout de même l’occasion de se prononcer en déboursant 5$. La période du vote s’était amorcée lundi et finissait plus tôt vendredi.

Cette «soirée électorale» vient conclure une course lancée en février. Avant de mettre un frein temporaire à sa course, le 28 mars, l’administration du parti comptait dévoiler l’identité du nouveau chef le 19 juin.

Les quatre candidats ont croisé le fer dans trois débats diffusés virtuellement le mois dernier. Indépendance, avenir du parti, environnement: plusieurs enjeux avaient été abordés.

Deux candidats ne s’étaient pas qualifiés pour la course: l’homme d’affaires Laurent Vézina et l’avocate Gloriane Blais.

Ironiquement, la seule autre course à la chefferie de l’année au Québec, celle du PLQ, n’a duré que deux mois. Elle s’est conclue avec le couronnement de Dominique Anglade, en mai.

Une pente à remonter

M. St-Pierre Plamondon aura un important défi à relever, celui de relancer la formation de René Lévesque, qui n’a pas vu le pouvoir depuis 2014.

Après un scrutin ardu qui l’a relégué au rang de deuxième groupe d’opposition, le PQ est passé derrière un autre parti souverainiste, Québec solidaire, lorsque la députée Catherine Fournier a claqué la porte, en mars 2019.

Il s’agit de la troisième course à la direction du PQ en cinq ans. Après le départ de Pauline Marois en 2014, c’est le magnat des télécommunications Pierre Karl Péladeau qui avait accédé au leadership péquiste en 2015. Moins d’un an plus tard, il laissait son siège pour des raisons familiales.

Le dernier chef de la formation, Jean-François Lisée, choisi en 2016, a quitté la vie politique lors des élections générales de 2018, à la suite de sa défaite dans sa circonscription de Rosemont.

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