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Santé mentale: Québec injecte 100 M$ dans les services psychologiques

Le ministre déléguée à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant

Le ministre déléguée à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant

Quelques heures après l’attaque qui a fait deux morts et cinq blessés à Québec, et en pleine crise sanitaire, le gouvernement provincial devance 100 M$ afin d’améliorer les services en santé mentale.

Le ministre déléguée à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, en a fait l’annonce lundi.

Le point de presse, le deuxième en quelques jours pour l’élu caquiste, devait à l’origine arriver le 12 novembre. Or, les événements tragiques dans le Vieux-Québec ont forcé le gouvernement de François Legault à devancer l’annonce.

«De l’aide est disponible pour tous ceux et celles qui ont besoin d’en parler», a indiqué M. Carmant.

Les sommes débloquées lundi par Québec seront séparées en cinq parts. En premier lieu, 35 M$ serviront à l’ajout de services dans le réseau de la santé et dans le réseau de l’enseignement supérieur. Le gouvernement reconduit également pour 2021-2022 les fonds de 31 M$ injectés en début de pandémie de COVID-19.

Québec met aussi sur pied des «équipes sentinelles» en santé mentale. Celles-ci auront pour objectif d’aller «à la rencontre des clientèles vulnérables» et représenteront environ 19 M$ à la prochaine mise à jour économique.

Mercredi dernier, le ministre Carmant confirmait le versement récurrent de 25 M$ pour la santé psychologique des jeunes.

Plus tôt lundi, le premier ministre Legault avait d’ailleurs convenu qu’il y avait «beaucoup à faire» en santé mentale au Québec, particulièrement dans le contexte de la pandémie de COVID-19. Selon lui, la crise sanitaire exacerbe certaines problématiques psychologiques chez les Québécois.

Toujours est-il, selon M. Carmant, que la situation est «sous contrôle».

«C’est pour ça que j’évite le terme de crise.» – Lionel Carmant

«Imprévisible»

Interrogé sur les événements de cette fin de semaine à Québec, Lionel Carmant a tenu à tracer la ligne entre les problématiques de «santé mentale» et «ce qu’on appelle les maladies mentales».

«Ce qui est arrivé cette fin de semaine était imprévisible, pas relié à la pandémie, a commenté le ministre. Ce qu’on annonce aujourd’hui est en lien avec les effets de la pandémie sur la santé mentale.»

Carl Girouard, l’homme accusé dans l’attaque du Vieux-Québec, avait précédemment fait allusion à des comportements violents dans un contexte médical. Cinq ans plus tard, il n’avait pas été pris en charge.

«Je ne veux pas commenter ce cas en particulier, mais certains patients avec des maladies mentales tombent à travers les mailles du filet parce qu’ils ne veulent pas être traités ou ne prennent pas leurs médicaments», a exemplifié M. Carmant, médecin de formation.

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