L’un des leaders du mouvement antimasque, Mario Roy, a été brièvement arrêté par les policiers de la Ville de Longueuil samedi. Le Québécois fait face à une plainte d’intimidation et menaces.
Une altercation avec un homme cagoulé est à l’origine de la brève arrestation de M. Roy. Ce dernier a été immédiatement libéré sur place.
Les antimasques s’étaient rassemblés dans un stationnement à Longueuil samedi dans le but de participer à un convoi vers Québec. Selon ce que M. Roy soutient dans une vidéo Facebook, publiée samedi, un individu aurait «accéléré» pour tenter de «l’écraser». Il parle de «tentative de meurtre.»
«J’ai demandé aux gens de venir, on a encerclé le véhicule pour procéder à son arrestation citoyenne», raconte-t-il dans la vidéo. M. Roy affirme ensuite avoir donné «sa» version aux policiers «avant qu’ils aillent trop loin et que ça fasse une émeute».
«Les policiers n’étaient pas assez nombreux, ils n’auraient pas fait le poids contre la quantité de personnes qu’on était», ajoute l’homme qui indique recevoir des menaces sur son téléphone depuis une semaine.
Pas d’impact entre le véhicule et l’antimasque
Contacté par Métro, le Service de police de Longueuil indique qu’il n’y a pas eu d’impact entre le véhicule de l’homme cagoulé et le leader antimasque arrêté.
L’homme cagoulé, quant à lui, fera face à une plainte d’agression armée. Les policiers ont également procédé à son arrestation et à sa libération sur place.
La police n’a toutefois pas voulu confirmer ni l’identité de Mario Roy, ni l’identité de l’homme cagoulé. Mais indique qu’il s’agit d’une «plainte croisée» puisque les deux hommes ont porté plainte l’un contre l’autre.
Les deux plaintes seront soumises au Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP).
Interdit de Facebook
Dans la même vidéo Facebook, Mario Roy réitère ses menaces juridiques à l’encontre du premier ministre et du directeur de la santé publique.
«Legault et Arruda, on va s’affronter devant le tribunal. Va falloir que vous justifiez vos crimes», dit-il. Il évoque une nouvelle action qui aurait lieu devant la résidence du premier ministre du Québec, le 28 novembre.
Pour autant, la Cour supérieure avait interdit à M. Roy de se rouvrir un compte Facebook en juin 2019.
Le leader antimasque a été déclaré «plaideur quérulent» en Cour du Québec, rappelle le journal La Presse. Ce terme est utilisé pour qualifier un individu qui exerce son droit d’aller en justice de manière excessive ou déraisonnable.
Notons que le Barreau du Québec lui reproche pour sa part de donner des avis juridiques sur le réseau social. Et ce, sans être avocat.