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Pas de rassemblements pour les «anges gardiens»: un «sacrifice» nécessaire, dit Québec

Le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant

Le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant

Le gouvernement  du Québec a dû faire un «sacrifice» pour sauver les rassemblements des Fêtes: empêcher à certains travailleurs essentiels de participer aux célébrations. C’est ce qu’ont indiqué tour à tour les ministres Lionel Carmant et Geneviève Guilbault mercredi.

Vendredi dernier, Métro rapportait les doléances de certains «anges gardiens» du réseau de la santé qui, compte tenu des horaires sélectionnés, n’auront pas l’occasion de participer à une des quatre journées de rassemblement permises par Québec.

«Avec votre annonce, vous permettez à la moitié d’entre nous, qui se dévouons depuis le mois de mars, de pouvoir se rassembler en famille pour alléger un peu notre cœur. L’autre moitié, comme moi, qui travaille de soir du 24 au 27 décembre, pas de célébration pour nous», avait écrit l’une d’elle dans un message adressé directement au premier ministre François Legault.

La présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), Nancy Bédard, avait qualifié la décision de Québec de «douche froide» pour le réseau.

«On fait des sacrifices»

En période de questions, mercredi matin, le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, a reconnu que plusieurs milliers d’employés du réseau de soins n’auraient pas l’occasion de participer à un réveillon de Noël.

«Je sais que la situation est difficile pour nos employés du réseau de la santé. J’en ai moi-même fait partie, a souligné le ministre en direct du Salon bleu, à l’Assemblée nationale. On fait des sacrifices pour la population, pour toutes les Québécoises et les Québécois, pour les garder en santé.»

Selon la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, les employés en santé ne sont pas seuls dans cette situation.

«J’ai beaucoup de ces travailleurs au sein de mon ministère, en affaires policières, en sécurité civile», a-t-elle exemplifié. Elle invite tout de même les employeurs à évaluer les options qui s’offrent à eux pour permettre à tous de profiter des journées de rassemblement.

«On fait appel à la flexibilité des employeurs – nous-mêmes comme employeur au ministère – quand c’est possible», a-t-elle avancé. La semaine dernière, certaines autorités de santé locales de l’Île de Montréal avaient confirmé à Métro qu’elles regarderaient ce qu’elles pouvaient faire pour permettre à tous leurs employés une soirée de rassemblements.

«Bien sûr, quand on parle de services d’urgence, de services de réseau de la santé, d’ambulanciers, il faut que les services soient assurés. On ne doit pas avoir de rupture de services nulle part sur le territoire.» – Geneviève Guilbault, vice-première ministre du Québec

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