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Gestion de la pandémie: des voix exigent le départ du ministre Roberge

Le ministre de l'éducation, Jean-François Roberge

Le ministre de l'éducation, Jean-François Roberge

Alors qu’une portion du plan de match pour l’année scolaire se fait toujours attendre, un syndicat de professeurs fait entendre son ras-le-bol. L’Alliance des profs de Montréal réclame la démission immédiate du ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge.

Le principal intéressé a reçu la demande directement dans une lettre. Selon la présidente de l’Alliance, Catherine Beauvais St-Pierre, l’élu de la coalition avenir Québec a perdu sa légitimité depuis le début de la pandémie, et particulièrement depuis la rentrée de janvier.

«Réunis en assemblée, nos membres, investis et engagés, ont partagé leurs inquiétudes et leurs réserves vis-à-vis des mesures actuellement en place», peut-on lire dans la missive.

La représentante syndicale maintient que le réseau de l’éducation a été «pris de court» par la crise sanitaire. Sur les 6800 éclosions de COVID-19 constatées depuis le début de la pandémie, 20% sont survenues en milieu scolaire.

«[Les enseignants] ont répondu présents, malgré le manque de cohérence et de transparence dans les décisions prises par nos institutions publiques. Le retour des fêtes en est le plus récent exemple.» – extrait de la lettre de l’Alliance adressée au ministre de l’Éducation

«Classique»

Le ministre Roberge n’en tient pas rigueur. Interrogé sur la demande de l’Alliance des profs, mardi, il a évoqué une stratégie de négociation syndicale.

«C’est un classique en période de négociations de demander la démission d’un ministre, a-t-il affirmé. Je suis confiant qu’on a fait tout ce qu’il était possible de faire pour assurer la sécurité des élèves et du personnel.»

Au début du mois de janvier, le ministre avait présenté les principaux tenants et aboutissants de la rentrée hivernale, en direct de Montréal. Il avait notamment annoncé que les élèves du secondaire se verraient distribuer des masques médicaux en début de journée, masques qu’ils devraient porter à peu près partout sur le terrain de l’école.

Bulletins et savoirs essentiels

En plus d’annoncer des mesures sanitaires, M. Roberge avait évoqué de nouveaux programmes de tutorat pour les élèves, ainsi qu’un changement dans la pondération des bulletins et dans les savoirs essentiels.

Mardi, lors d’un point de presse virtuel, l’élu a convenu que ces changements attendraient encore.

«La pondération, ça sera annoncé très prochainement», a-t-il signifié, avant de préciser qu’elle arrivera «d’ici la fin du mois». La délimitation des nouveaux savoirs essentiels, aussi.

Dans les groupes d’opposition, on s’impatiente. Les porte-paroles en éducation du Parti libéral et du Parti québécois ont toutes deux demandé au ministre d’accélérer le pas mardi.

«On assiste à la 3e vague d’improvisation en éducation, a écrit sur Twitter la libérale Marwah Rizqy. On connaît le refrain.»

«Toujours rien de concret sur le tutorat, la pondération, les savoirs essentiels… Ça urge pourtant!», a ajouté la députée du PQ Véronique Hivon.

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