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COVID-19: les CHSLD du Québec ont un peu mieux résisté à la 2e vague

Le CHSLD Herron, où de nombreuses personnes âgées ont été affectées par la COVID-19

Le CHSLD Herron de Dorval.

La COVID-19 a frappé un peu moins fort dans les CHSLD lors de la deuxième vague que lors de la première, dévastatrice. Mais le Québec demeure l’une des pires provinces au pays.

À l’arrivée des premiers cas dans la province, c’est dans les centres de soins de longue durée et dans les résidences privées pour aînés (RPA) que le virus a frappé le plus fort.

Selon des nouvelles données de l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS), 58 résidents québécois sur 100 000 ont perdu la vie aux mains de la COVID-19 durant la première vague. C’est quatre fois le total de la deuxième pire province, l’Ontario.

La deuxième vague s’est surtout fait ressentir dans les hôpitaux, au Québec. Ce qui ne signifie pas qu’elle ne s’est pas infiltrée dans les CHSLD.

Toujours selon le rapport de l’ICIS, le nombre de morts a pratiquement été coupé de moitié au Québec, pour atteindre 33 par 100 000 résidents. Le Manitoba est passé derrière, avec 34 décès par 100 000. Le Québec demeure avant-dernier de ce triste palmarès.

La moitié des décès

Un décès sur deux depuis le début de la pandémie a été constaté dans un CHSLD depuis le début de la pandémie. Si moins de dix établissements font l’objet d’une surveillance du réseau de la santé à l’heure actuelle, tous les yeux sont tournés vers les soins de longue durée, notamment parce que les audits et les enquêtes les concernant sont multiples.

Lundi s’amorçaient à Joliette les audiences de la coroner Géhane Kamel sur les décès survenus au CHSLD des Moulins de Terrebonne au cours de la pandémie. Dans les prochains mois, elle doit se pencher sur la gestion des cas de COVID-19 dans six autres établissements, dont le CHSLD Herron, qui avait fait couler énormément d’encre le printemps dernier.

Me Kamel a affiché ses couleurs en ouverture des audiences, lundi, alors qu’elle a affirmé que des résidents de CHSLD au Québec avaient perdu la vie en raison d’un manque d’eau et de nourriture. Le manque de personnel est à blâmer, ont évoqué des témoins.

Dans un rapport rendu en décembre, la protectrice du citoyen, Marie Rinfret, avait blâmé Québec d’avoir fait des soins de longue durée l’«angle mort» de la lutte à la crise sanitaire. La menace a été «nettement sous-évaluée», avait-elle martelé.

Le rapport déposé est la première ébauche d’un examen plus complet que doit mener dans les prochains mois le Protecteur du citoyen. En août, la commissaire à la santé et au bien-être a aussi été mandatée afin d’étudier la gestion de crise dans ces établissements.

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