L’été sera «encourageant», prédit l’Institut national de santé publique (INSPQ). À condition que le plan de déconfinement du gouvernement du Québec soit respecté et que le taux de vaccination soit élevé chez les personnes de tout âge.
Advenant une couverture vaccinale «réaliste» de 83% pour la première dose, les cas, décès et hospitalisations diminueront au cours des prochaines semaines.
Cependant, si l’adhésion aux mesures sanitaires est «moyenne», une augmentation des cas d’ici la fin juin pourrait être observée chez les personnes non protégées par la vaccination et les jeunes d’âge scolaire. Une couverture vaccinale élevée limiterait toutefois l’impact sur les hospitalisations, estime l’INSPQ.
«Les meilleures façons d’avoir un été et un automne sécuritaires sont de respecter le rythme des assouplissements du plan de déconfinement à la lettre, de recevoir les deux doses du vaccin et de maintenir une surveillance étroite des variants», insiste la Dre Jocelyne Sauvé, vice-présidente associée aux affaires scientifiques à l’INSPQ.
«S’il fallait que l’épidémie reparte en fou au Québec, je suis persuadée que le gouvernement reprendrait les mesures nécessaires pour affronter une remontée drastique du nombre de cas» – Dre Jocelyne Sauvé
Depuis janvier, l’adhésion aux mesures sanitaires est forte, estime le collaborateur à l’INSPQ Marc Brisson, mais «cela pourrait changer avec le déconfinement», prévient-il. À court terme, la clef pour limiter les augmentations de cas est la couverture vaccinale des 12 à 45 ans.
Retour à la normale?
Assumant une couverture vaccinale élevée dans tous les groupes d’âge, le nombre de cas et d’hospitalisations serait faible à la rentrée, en septembre. À ce moment, les contacts seraient aussi nombreux qu’en période pré-pandémie, selon le modèle de prédiction de l’INSPQ.
«Si on veut éviter la quatrième vague, il y a deux ingrédients majeurs: adhérer aux mesures de déconfinement et aller se faire vacciner, aller chercher ses deux doses de vaccin», insiste Mme Sauvé.
Les variants pourraient cependant jouer les trouble-fête, poursuit-elle. Il est possible que les projections de l’INSPQ soient trop optimistes, dépendamment de leur propagation et de l’efficacité des vaccins pour les contrer.
«On pourrait avoir de mauvaises surprises si un variant décidait de faire de l’échappement vaccinal important. Donc on n’est pas complètement sortis du bois, craint Mme Sauvé. Mais à moins d’une malchance […] on pense qu’on n’aura pas de 4e vague.»
Selon elle, il n’y a pas de signe «de circulation communautaire de variant élevé en sol canadien pour l’instant».
Les prédictions de l’INSPQ ont été complétées en fonction du plan de déconfinement annoncé par le gouvernement du Québec. Dans le scénario abordé, Montréal passerait en zone jaune à la mi-juin, puis en zone verte à la fin du mois.
Plus tôt vendredi, l’OMS a annoncé que la pandémie de COVID-19 ne sera terminée que lorsqu’une proportion minimale de 70% de la population mondiale sera vaccinée.