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Corps d’enfants: Québec veut sécuriser les sites des pensionnats autochtones

Le ministre aux Affaires autochtones, Ian Lafrenière.

Le ministre aux Affaires autochtones, Ian Lafrenière.

Le gouvernement du Québec songe à «sécuriser» les sites des anciens pensionnats autochtones pour éviter que des endroits qui pourraient compter d’autres corps d’enfants ne soient détruits par des projets de construction.

Le ministre responsable des Affaires autochtones, Ian Lafrenière, a réagi mardi à la découverte des restes d’enfants autochtones sur le site d’un ancien pensionnat. Il dit être en discussion avec la Sécurité publique pour aller en ce sens.

«Choquant, troublant, moment sombre de l’histoire», ont été les premières pensées du ministre responsable des Affaires autochtones du Québec, Ian Lafrenière, lorsqu’il a eu écho de cette macabre découverte à Kamloops en Colombie-Britannique.

Québec se dit ouvert à entamer des investigations sur les lieux de la province qui ont abrité de tels pensionnats. «Pour les fouilles, pour la recherche, la recherche de la vérité, on est ouvert à tout et on n’exclut aucune piste. On travaille activement avec le bureau du coroner, la sécurité publique et la sûreté du Québec pour savoir comment s’y prendre», précise le ministre Lafrenière en point de presse, mardi.

«Est-ce que j’exclus qu’il y ait des corps enterrés à ces endroits-là ? La réponse est non, je n’ai pas de réponse ou de confirmation.» – Ian Lafrenière, ministre responsable des Affaires autochtones du Québec

L’une des priorités est aussi la sécurisation de ces lieux pour s’assurer qu’il n’y a pas de corps et éviter que des projets de construction viennent entraver ces lieux. Cependant, rien ne se fera sans l’accord des communautés autochtones. Le ministre ne veut pas utiliser une ordonnance judiciaire qui pourrait «geler» immédiatement ces différents lieux mais d’abord consulter les familles.

«Dans notre démarche, on veut s’assurer d’aller dans le sens des besoins des familles, on ne veut pas prendre de décision pour elles. Je suis en contact avec les communautés et les familles pour voir ce qu’elles veulent. On s’entend que c’est une étape qui va être douloureuse», explique le ministre.

Le ministre rappelle qu’il y a eu six pensionnats autochtones sur le territoire du Québec. «Quatre sont encore en territoire autochtone à Fort Georges, Pointe-Bleue, Mashteuiatsh, Maliotenam et deux en territoires allochtones, La Tuque et Amos.»

Le projet de loi 79 actuellement en pourparler à l’Assemblée nationale du Québec permettra à des proches des familles autochtones d’accéder à des renseignements personnels concernant des enfants autochtones disparus ou décédés à la suite d’une admission en établissement. L’accès à ces documents est de compétence fédérale et n’est permis qu’aux familles en lien direct.

 

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