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La rémunération des médecins a des lacunes, selon la vérificatrice générale

chirurgies à l'hôpital

Des médecins procédant à une chirurgie.

Le système rémunération des médecins a des lacunes qui persistent depuis 2015, observe la Vérificatrice générale Guylaine Leclerc. Le manque de suivi, les aides gouvernementales inutilisées et la complexité des ententes du ministère de la Santé sont critiqués.

La somme totale de la rémunération des médecins a été inférieure d’un milliard de dollars au montant prévu dans les ententes signées par le ministère. Le problème, c’est qu’il n’a pas été identifié si ce montant consiste en une économie, ou doit être éventuellement être versée aux médecins.

Il est important d’identifier la nature de cette somme, «pour éviter d’accumuler des engagements financiers auprès des médecins», explique la vérificatrice générale.

«La part représentant des économies peut s’expliquer par un volume de services médicaux rendus inférieur à ce qui était prévu dans les ententes, ce qui peut être problématique dans le contexte actuel de difficulté d’accès aux médecins», ajoute-t-on dans le rapport déposé mercredi matin.

En fonction du coût par habitant, la rémunération des médecins a connu une hausse de 32% entre 2010 et 2020. Une analyse rigoureuse de ces dépenses devrait être effectuée, suggère-t-on, notamment dans «le but de réaffecter les sommes non dépensées en temps opportun.»

Capacité insuffisante

Héma-Québec s’est également retrouvé dans le viseur de la Vérificatrice générale, qui a souligné l’incapacité de l’organisme de respecter son seuil optimal de réserve en matière de globule rouge. Entre 2019 et 2020, le stock a été insuffisant pendant 130 jours, soit le double observé lors des trois années précédentes.

Cela s’explique par le nombre faible de collectes en milieu scolaire, et par la difficulté de fidéliser les jeunes donneurs.

En raison de la «désuétude de son parc informatique», l’organisme encourt des risques de sécurité concernant l’approvisionnement de ses produits sanguins et plasmatiques. On déplore notamment l’absence de l’application JeDonne, qui permet la gestion de donneurs, des collectes mobiles, qui permettent pourtant d’obtenir 80% des dons de sang.

Justement, une transformation opérationnelle et technologique serait déjà entamée chez Héma-Québec.

«Les recommandations formulées s’inscrivent dans le sens d’une gestion optimale, ce à quoi nous souscrivons entièrement», a réagi la présidente et chef de la direction Nathalie Fagnan dans un communiqué.

Un système intégré de gestion permettant aux donneurs de rester en contact avec l’organisme doit notamment être mis en place.

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