La faille informatique qui a frappé l’État au cours de la fin de semaine sévit toujours. De nombreux sites Internet du gouvernement fédéral, du gouvernement provincial et de la Ville de Montréal n’ont toujours pas repris du service.
Du côté de Québec et d’Ottawa, les fonctionnalités des sites de plusieurs ministères demeurent limitées. Lundi matin, il était toujours impossible d’accéder à son compte sur le site de Revenu Québec, alors que la connexion à d’autres plateformes, comme celle d’Hydro-Québec, était possible.
La sécurité des données des utilisateurs ne semble pas compromise, a indiqué le gouvernement dans un communiqué émis dimanche. La fermeture des sites en question se veut plutôt préventive, «le temps de faire les vérifications nécessaires et d’apporter les correctifs».
Les vulnérabilités des plateformes informatiques ont été identifiées le 10 décembre. Le lendemain, avec l’autorisation du ministre délégué à la Transformation numérique gouvernementale, Éric Caire, plusieurs sites ont été fermés. Une cellule de crise a été formée pour suivre la situation en tout temps.
«Nous prenons très au sérieux la découverte de cette faille de sécurité et sommes en action depuis vendredi pour sécuriser l’ensemble de nos actifs informationnels, assure M. Caire. Tout est mis en œuvre pour limiter les conséquences de ces fermetures pour les citoyens et nous ne ferons aucun compromis sur la sécurité de nos actifs et les données des Québécoises et des Québécois.»
La plateforme Québec.ca demeure accessible, puisque des correctifs y ont été apportés rapidement.
En attente
Aucun bilan du nombre total des sites fermés n’était disponible lundi matin, a admis la présidente du Conseil du trésor Sonia LeBel, en entrevue à Ici Première. Elle a expliqué que c’est une fonction d’un module utilisé dans les sites Internet par le gouvernement qui détiendrait une faille potentielle.
Cet extrait de programmation serait utilisé dans plusieurs plateformes électroniques dans le monde. À l’international, une vigie sera effectuée pour s’assurer qu’aucune donnée ne fuite. «C’est une décision très courageuse de notre gouvernement de fermer ces sites, se félicite Sonia LeBel. Ce qu’on doit faire, c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin, pour trouver où ce module a été utilisé.»
Cette fermeture de sites Web est survenue alors que plusieurs secteurs connaissaient des pannes d’électricité importantes causées par les conditions météorologiques.
Les services téléphoniques gouvernementaux usuels sont toujours accessibles.
Les constats d’infraction ne peuvent pas être payés en ligne. Il faudra effectuer le paiement par la poste ou en personne jusqu’à ce que la faille informatique soit réglée.
En collaboration avec Yann Nopieyie, Métro