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Les preuves vaccinales d’élus piratées, le ministère de la Santé réagit

Photo: Ministère de la Santé et des Services sociaux

Des pirates informatiques ont revendiqué le piratage des preuves vaccinales et codes QR de plusieurs personnalités politiques, dont le premier ministre François Legault et des membres de son cabinet. Ces pirates ont notamment souligné dans plusieurs médias la facilité avec laquelle ces preuves ont été acquises, mettant en doute la sécurité des données clamée par Québec depuis plusieurs semaines.

Des informations personnelles normalement protégées ont été récupérées par les pirates. On recense notamment les preuves vaccinales du premier ministre François Legault, du ministre de la Santé Christian Dubé, de la mairesse Valérie Plante et des têtes des partis d’opposition Dominique Anglade et Gabriel Nadeau-Dubois. Ironiquement, le ministre responsable de la protection des renseignements personnels, Éric Caire, et d’autres personnalités ont aussi été ciblés par les pirates.

Ce piratage a pu être exécuté grâce à des renseignements connus du public comme la date de naissance, ou le lieu de vaccination que certains élus ont affichés volontairement sur les réseaux sociaux. 

Le ministère de la Santé et des Services sociaux a déclaré prendre la situation très au sérieux. «Des plaintes formelles ont été déposées à la police», précise le ministère tout en soulignant que les personnes utilisant le code QR et les renseignements personnels d’une autre personne sans son consentement s’exposent à des sanctions pouvant aller jusqu’à des poursuites civiles et criminelles.  

Le MSSS rappelle également que lors d’un contrôle, une pièce d’identité avec photo sera demandée en plus de la preuve vaccinale pour bien confirmer l’identité de la personne. Le ministère déclare que le système est toujours en «rodage», qu’il contient moins d’informations que le permis de conduire ou la carte d’assurance maladie et que des ajustements pourront être faits. «Si des améliorations doivent être faites, elles seront faites.», précise le communiqué.

Si le ministère réitère que le système de code QR est «sécuritaire», d’autres personnes ont déjà démontré qu’il était possible de «forger» une preuve vaccinale pour des personnes fictives.

Confiance assumée

Le ministre Caire s’était voulu rassurant mardi, lorsque les modalités du passeport vaccinal ont été dévoilées, assurant qu’aucune fraude ne sera possible avec le passeport vaccinal.

«Le code QR ne peut pas être falsifié, ni modifié ou copié. Ceux qui veulent s’en procurer un d’une autre façon qu’en étant adéquatement vacciné sont invités à faire preuve d’une grande prudence, parce qu’ils sont les seules victimes potentielles.»

Des sanctions criminelles seront imposées aux fautifs, avait-on expliqué. Des amendes seront également imposées dès la mi-septembre aux individus qui ne respecteraient pas l’application du passeport vaccinal dans les lieux publics.

«Amateurisme gênant et inquiétant»

Après avoir vu sa preuve vaccinale être piratée, le leader parlementaire de Québec solidaire (Qs) Gabriel Nadeau-Dubois a adressé une lettre au premier ministre.

«En pleine crise sanitaire, alors que la confiance dans les mesures de Santé publique imposées par votre gouvernement est cruciale à notre victoire collective contre le virus, ce cafouillage est inadmissible», a écrit M. Nadeau-Dubois.

«Dans les prochaines heures», la CAQ doit trouver une manière de «colmater cette brèche de sécurité inquiétante », estime-t-il. Au passage, il rappelle que l’instauration du passeport vaccinal aurait nécessité la tenue d’une commission parlementaire.

Devant des «failles informatiques», il faut tout simplement abandonner l’idée d’imposer un passeport vaccinal, estime le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime.

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