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McGill et Moderna développeront un vaccin à ARN messager pour le VIH

Les vaccins à ARN messager pourraient bientôt être utilisés pour traiter autre chose que la COVID-19: l’Université McGill s’associe à la compagnie pharmaceutique Moderna afin de transposer cette technologie à la production de vaccins contre le VIH, le virus responsable du sida.

La technologie ARN messager a été utilisée pour la première fois à grande échelle dans les vaccins les plus utilisés contre la COVID-19. Des études concernant ce type de technologie vaccinale sont toutefois produites depuis des décennies. On l’a notamment étudiée pour vaincre la grippe, la rage et le virus Zika.

McGill devient la première université au Canada à intégrer le programme mRNA Access de Moderna. Leur objectif concret sera d’accélérer l’innovation de l’ARN messager en réalisant des études précliniques, notamment pour un vaccin contre le VIH.

«Moderna souhaite réunir des scientifiques du monde entier et mettre à leur disposition sa technologie de l’ARNm pour la recherche de solutions novatrices aux maladies infectieuses émergentes et négligées qui menacent la santé publique», commente la directrice principale de Moderna, Hamilton Bennett.

Contrer le VIH

Par ce partenariat, Moderna offre à McGill l’accès à ses installations pour la conception de prototypes de vaccin. Anne Gatignol, chercheuse au Département de microbiologie et d’immunologie, y aura notamment accès. Son équipe se spécialise dans les traitements contre le VIH.

Aucun vaccin n’existe encore contre cette infection transmise sexuellement ou par le sang. «Grâce au programme mRNA Access, la communauté mcgilloise pourra mettre au point rapidement des vaccins à ARNm contre des infections virales de toutes sortes qui sévissent dans les pays à faible revenu, voire partout dans le monde, et améliorer ainsi la santé des populations», estime la Dre Gatignol.

Le programme pourrait aussi permettre de trouver des remèdes contre des infections parasitaires, notamment transmises par l’eau. La schistosomiase, qui touche présentement 250 millions de personnes, en fait notamment partie. La maladie, majoritairement présente en Afrique, cause d’importants maux de ventre.

«La plateforme de Moderna nous offre la possibilité d’éliminer ces maladies et de sauver des vies à l’échelle de la planète, tout ça sans effets indésirables sur l’organisme», commente le professeur au Département de médecine de McGill Momar Ndao.

Moderna implantera une usine au Canada en 2024. On ne sait toujours pas dans quelle ville elle sera située, mais Montréal serait en tête de lice.

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