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À quoi ressemblerait… une septième vague de COVID-19?

Bien que le Québec soit toujours frappé par la sixième vague de COVID-19, l’ombre d’une septième vague à l’automne se fait déjà sentir. C’est ce que prévoit Québec, qui a relancé le dépistage du virus dans les eaux usées pour s’y préparer le plus tôt possible.

La plupart des mesures sanitaires ont été retirées, hormis le masque. Mais pourrait-on les voir réapparaître à l’automne si la COVID-19 repart à la hausse? Pour le moment, il n’en est pas question, selon ce qu’a affirmé le directeur national de santé publique par intérim, le Dr Luc Boileau, en point de presse le 21 avril dernier.

«Il pourrait y avoir une hausse à l’automne, mais ce n’est pas dans l’intention actuelle d’envisager de ramener des mesures. […] Comme société, on est capable de convenir des modalités de vie avec le virus et c’est ce qu’on fait actuellement», a-t-il déclaré.

Beaucoup de variables à considérer

Selon Alain Lamarre, expert en virologie de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), la probabilité d’une septième vague est forte. Mais de nombreuses variables sont à considérer pour en prédire l’ampleur.

Si c’est le même virus ou un virus semblable à Omicron […], ça pourrait occasionner une vague quand même importante si on n’utilise pas un nouveau vaccin.

Alain Lamarre, virologue

Pour Alain Lamarre, l’immunité risque d’être moins bonne à l’automne. La majorité de la population aura reçu sa troisième dose plusieurs mois auparavant. La nécessité d’avoir une nouvelle campagne de vaccination à la fin de l’été ou au début de l’automne s’impose donc. Selon lui, l’utilisation d’un nouveau vaccin plus adapté pourrait être déterminante.

L’arrivée de médicaments contre la COVID-19 comme le Paxlovid ou Evusheld, qui protègent les personnes immunodéprimées, sont une avancée dans la lutte contre le virus. Alain Lamarre y voit une bonne nouvelle… qui ne permettra pas forcément de diminuer l’ampleur de la septième vague.

«Ça va avoir un impact sur les cas sévères et les décès, car cette population-là est surreprésentée dans les taux de mortalité. […] C’est une bonne nouvelle, mais ça n’aura pas un impact significatif sur une vague, car ce ne sera pas utilisé à grande échelle», explique Alain Lamarre.

Et les mesures sanitaires?

Selon M. Lamarre, la nature du variant sera déterminante quant à l’ampleur de la vague et de ses répercussions.

«Si c’est un autre variant qui est encore plus transmissible que ce qu’on voit actuellement, ça pourrait malheureusement être plus grand, dit-il. Est-ce que ça va se traduire en plus d’hospitalisations? C’est le gros inconnu.»

Pour Alain Lamarre, il serait toutefois «surprenant» que le gouvernement remette en place des mesures sanitaires contre la COVID-19 à l’automne.

«Est-ce que l’on reverrait l’apparition du masque? C’est fort possible. […] Mais je serais étonné de voir un retour à différentes mesures plus restrictives, à moins qu’il y ait un variant extrêmement contagieux et virulent, ce qui est toujours possible», dit-il. Selon lui, il est possible que le virus devienne un virus saisonnier, comme celui de la grippe, pour lequel des campagnes de vaccination auraient lieu.

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