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Les abeilles se meurent, les apiculteurs réclament une aide d’urgence

Les Apiculteurs et Apicultrices du Québec (AADQ) et l’Union des producteurs agricoles (UPA) demandent à Québec et au gouvernement fédéral une aide de 12 M$ afin de relancer et de moderniser le secteur apicole, en raison du taux élevé de mortalité hivernale des colonies d’abeilles en 2022.

«La mortalité hivernale est un phénomène naturel au Canada. Au Québec, elle était en moyenne de 21% ces cinq dernières années. Les pertes rapportées ce printemps par nos membres sont toutefois d’une ampleur historique, avec une moyenne de 60%. C’est du jamais vu dans toute l’histoire du Québec», a déclaré le président des AADQ, Raphaël Vacher.

Selon Statistique Canada, le secteur apicole québécois comptait plus de 500 producteurs (dont 57 000 ruches). Il a produit 4,6 millions de livres de miel et a généré des revenus de 17 M$ en 2021.

La situation est critique non seulement pour le secteur apicole, mais aussi pour d’autres types de production qui s’appuient sur la pollinisation pour réussir leur saison. […] Les gouvernements doivent intervenir dès maintenant.

Le président général de l’UPA, Martin Caron

Un secteur en souffrance

Le déclin des abeilles ces dernières années s’explique par plusieurs facteurs. Cette année, la communauté scientifique attire l’attention sur le Varroa destructor, un parasite arrivé au Québec au début des années 90. D’autres éléments peuvent contribuer à la prolifération de ce parasite, notamment la floraison hâtive, les écarts de température durant l’hiver et les étés qui s’allongent. Les deux organisations syndicales réclament un prêt d’urgence sans intérêts ainsi qu’un soutien dans la recherche de produits plus efficaces pour combattre les parasites.

«Les programmes d’aide habituels de La Financière agricole du Québec ne sont pas conçus pour faire face à ce contexte exceptionnel. Ce qui est requis, c’est un fonds d’aide spécialement dédié à la reconstruction du cheptel, au développement du secteur et à sa productivité», explique le président général de l’UPA, Martin Caron.

L’importation des abeilles est un problème qui s’ajoute aux autres déjà existants. Actuellement, la chaîne d’approvisionnement fait face à des perturbations. Cela crée un effet inflationniste même pour l’importation des abeilles, laquelle peut se faire uniquement par avion. Étant donné que les prix du transport ont quadruplé depuis le début de la pandémie, il est beaucoup plus coûteux de remplacer les abeilles.

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