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Autobus scolaires: «L’entente n’assure pas les transports»

Nouveau rebondissement dans l’affaire des autobus scolaires au Québec. Les concertations entre la Fédération des transporteurs par autobus (FTA) et le gouvernement n’auraient que partiellement abouti, selon un syndicat. Malgré la concrétisation d’une entente de principe entre ces deux parties vendredi dernier, la Fédération des employées et employées de services publics (FEESP-CSN) estime que le problème n’est pas réglé.

Une décision finale qui revient aux transporteurs

«Il y a plusieurs informations qui circulent et qui laissent croire que ce seront les conductrices et les conducteurs de véhicules scolaires qui vont accepter ou refuser cette entente de principe. Dans les faits, ce sont les transporteurs qui devront accepter ou non les paramètres que la FTA a négocié en leur nom», explique le syndicat.

De ce fait, les négociations resteraient ouvertes. Il reviendrait individuellement à chaque transporteur d’établir ses conditions avec les centres de services scolaire (CSS) concernés.

 «Le processus de négociation entre chaque transporteur individuel et les centres de services scolaire qu’ils desservent reste exactement le même et plusieurs contrats ne sont pas encore signés à l’heure actuelle. À titre d’exemple, mon employeur, Autobus Gil-Ber, n’a pas de contrat signé avec les centres de services scolaire que nous desservons et il devra négocier prochainement chaque circuit», avance Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la FEESP-CSN.

Rien n’est donc réglé et il se peut fort bien que des transporteurs refusent de signer certains contrats.

Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la FEESP-CSN.

L’entente de principe un «guide au mieux»

Pour le syndicat, le terme « entente de principe » ne serait pas adapté à la présente situation. Ce dernier impliquerait que toutes les parties se sont entendues sur des modalités légales. Or, «l’entente entre le gouvernement et la FTA n’engage pas du tout les transporteurs», prévient Madame Dubé. Selon la FEESP-CSN, cette entente ne pourra servir au mieux que de fil rouge lors des négociations entre les transporteurs et les centres de services scolaire. Sans apporter aucune garantie.

«Ça n’assure pas le transport scolaire pour le premier septembre ou le début de l’année, mais pas du tout», insistait Madame Dubé dans une vidéo postée sur Facebook à la mi-journée.

Des transporteurs aux conducteurs

Quand bien même les transporteurs s’accorderaient avec les centres de services scolaire, viendrait ensuite la question des conducteurs d’autobus. Il faudrait que ces derniers acceptent les conditions négociées entre leur transporteur et les CSS. De quoi rajouter de l’incertitude.

Dans le dialogue en cours, ils n’auraient selon la FEESP-CSN pas le pouvoir d’améliorer leur sort :«même si les conductrices et conducteurs souhaitent vivement une bonification importante de leurs salaires, elles et ils n’ont rien à voir ou à dire dans ce processus». Lors des négociations entre Québec et la FTA plus tôt cette semaine, les chauffeurs comptaient sur une augmentation des tarifs, jusqu’à 25%.

«On espère sincèrement que les transporteurs seront solidaires avec le fait qu’il doit y avoir une augmentation substantielle pour les chauffeurs d’autobus. Il est impossible de continuer sur cette ligne-là. Sinon c’est eux qui auront des problèmes par la suite, quand viendra le temps pour les conducteurs de négocier», conclut Madame Dubé.

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