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Attente de 15 à 20 heures à l’Hôpital de Montréal pour enfants

L'Hôpital de Montréal pour enfants

Beaucoup plus de visites, une occupation à 275% ce vendredi 11 novembre en milieu d’après-midi, beaucoup plus d’enfants aux soins intensifs, 15 à 20 heures d’attente pour les jeunes patients moins malades. C’est avec cela que doit composer l’urgence de l’Hôpital de Montréal pour enfants. Métro fait le point avec la directrice médicale du département d’urgence de l’établissement, la Dre Laurie Plotnick.

En juillet, lorsque l’urgence de l’Hôpital de Montréal pour enfants avait atteint un taux d’occupation de 208%, soit le même que vendredi en matinée, une alerte d’urgence avait été activée. Depuis quelques semaines, l’équipe est débordée. Un taux d’occupation de 275% a été atteint ce vendredi en après-midi.

«On pourrait atteindre un taux d’occupation de 250%, on est débordés», admet la Dre Plotnick. Pour gérer la situation, «on fait des heures supplémentaires, on ouvre davantage de lits, on utilise des salles régulières d’examen», explique-t-elle. Selon la médecin, l’objectif est de «trouver des stratégies pour soigner tous les patients».

Parmi les stratégies mises en place, la Dre Laurie Plotnick avance également que ses services essaient de trouver des places en clinique pour les cas les moins urgents. S’ils n’y arrivent pas ou que la famille souhaite rester à l’urgence, le temps d’attente se situe entre 15 et 20 heures. Elle recommande ainsi aux familles de se préparer et d’apporter chargeurs, nourriture et médicaments si nécessaire.

Les virus respiratoires en cause

D’après la directrice médicale de l’urgence, la situation s’explique notamment par un grand nombre d’infections respiratoires. «La saison du virus respiratoire syncytial (VRS) est plus tôt cette année», avance-t-elle. Une autre explication serait que la communauté porte moins le masque. Pourtant, ce ne sont plus les cas de COVID-19 qui inquiètent la médecin.

Toutes les autres infections respiratoires seraient le problème. Si la COVID-19 n’est pas directement responsable de la situation, les deux ans de pandémie auraient entraîné la situation actuelle. C’est ce que des experts en maladies infectieuses ont dit à la Dre Plotnick. «Durant la pandémie, on attrapait moins d’infections virales. Aujourd’hui, on n’a pas les anticorps pour se défendre contre de tels virus», estime-t-elle.

Des stratégies préventives

Aux familles et personnes malades, la Dre Plotnick recommande de «rester à la maison». En tout temps, elle prône aussi le lavage des mains et d’envisager le port du masque.

Parmi les mesures préventives, la directrice médicale de l’urgence de l’Hôpital de Montréal pour enfants pense aussi au vaccin contre la grippe. Elle invite toute la population à envisager l’option même si le ministère ne le recommande pour l’instant qu’aux populations à risque. «On commence à voir des cas d’influenza et ça va empirer la situation», mentionne-t-elle.

«Si c’est important, on ne veut pas dissuader les parents de venir consulter», éclaircit la médecin. Elle conseille cependant aux familles dont les enfants n’ont pas d’urgence, mais sont malades d’appeler au 811, où des infirmières pourront les aider à obtenir des rendez-vous en clinique, ce qui leur évitera de subir l’attente aux urgences.

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