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L’usine Moderna de Laval pourrait produire jusqu’à 150 millions de doses par année

La PDG de Moderna Canada, Patricia Gauthier, était l'invitée de la Chambre de commerce du Montréal Métropolitain

Conférencière invitée par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, la présidente-directrice générale de Moderna Canada Patricia Gauthier, a confirmé qu’en cas de nouvelle pandémie, la nouvelle usine de Laval pourrait produire jusqu’à 150 millions de doses par année, «si l’on poussait la machine à fond avec quatre quarts de travail ».

L’usine de Laval, dont le chantier de construction a débuté le 7 novembre dernier, envisage d’être opérationnelle en 2024.

Le géant pharmaceutique américain a choisi Laval pour implanter sa nouvelle usine de fabrication de vaccins ARNm au Canada. La nouvelle avait d’abord été annoncée en avril dernier, puis le choix de Laval a été confirmé en août. Le terrain qui accueillera la nouvelle usine est estimé à 180 millions $.

Aucune somme d’argent provenant du gouvernement fédéral n’aurait été investie dans le projet de construction de l’usine, mais Ottawa s’est engagé à acheter une quantité non précisée de vaccins produits à Laval chaque année.  La PDG de Moderna Canada, Patricia Gauthier, précise que « le gouvernement fédéral pourra identifier chaque année ses besoins pour protéger la population et l’entreprise lui fournira les produits qui conviennent selon l’éventail de son offre ».

Des emplois ultraspécialisés

Le siège social de Moderna au Canada se trouve à Toronto, mais quelques employés sont déjà au travail dans la région de Montréal, a confirmé Patricia Gauthier. «On cherche notamment des ingénieurs, des experts en assurance qualité et en contrôle de la qualité, ainsi que de la main-d’œuvre pour la production d’ARN messager».

À échéance, l’usine de Laval dénombrera 75 employés et ce nombre pourrait augmenter à 150, au cas où il y aurait une autre pandémie majeure. «Ce sont des emplois ultraspécialisés pour une usine à la fine pointe de la technologie», mentionne la PDG de Moderna Canada..

Par ailleurs, un partenariat conclu avec l’Université McGill va permettre à des étudiants en biotechnologie d’être formés dans les installations de Moderna à Norwood, au Massachusetts, avant de revenir travailler à la future usine de Laval. On prédit qu’environ 75 personnes pourraient être affectées à la production une fois l’usine en exploitation en 2024.

Le volet recherche

Grâce à sa technologie de pointe, Moderna fabriquera à Laval, en plus des vaccins visant à lutter contre la COVID-19, une autre gamme de vaccins à ARN messager qui pourraient combattre différents virus respiratoires, tels que l’influenza saisonnière et le virus respiratoire syncytial, lorsqu’ils seront approuvés des autorités réglementaires.

Le volet recherche et développement passionne plus que tout autre chose Patricia Gauthier. «Le gouvernement du Canada a une stratégie pour la pandémie contre la grippe. Nous, à Moderna Canada, avec notre plateforme, on est en train de développer 15 prototypes qui vont identifier les 15 virus pathogènes qui ont un potentiel de pandémies, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).  Le Canada va avoir accès à tous des prototypes et nous espérons y parvenir d’ici trois ans».

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