Un groupe de militants occupe actuellement les bureaux de la ministre responsable de la Solidarité sociale Chantal Rouleau à Pointe-aux-Trembles. Il exige que l’admissibilité aux prestations du Programme de revenu de base (PRB) soit élargie à l’ensemble des personnes assistées socialement.
À partir du 1er janvier 2023, les personnes déjà bénéficiaires de prestations du Programme de solidarité sociale et ayant eu des contraintes sévères à l’emploi pendant au moins 66 mois au cours des 72 mois précédents seront automatiquement admises au PRB. Favoriser un groupe de personnes selon sa condition médicale serait discriminatoire et irait à l’encontre de la visée universelle de ce filet social, selon les militants.
«En offrant des avantages qu’à certains prestataires, le ministère creuse l’écart entre les “bons pauvres” ayant de lourdes contraintes à l’emploi reconnues et les mauvais étant coupables d’être jugés aptes au travail», a affirmé l’Organisme populaire des droits sociaux (OPDS) de la région de Montréal par voie de communiqué.
«Il est aberrant que l’État québécois encourage des personnes avec une contrainte sévère à retourner sur le marché du travail par l’entremise de gains de travail beaucoup plus élevés, tout en continuant de restreindre drastiquement des personnes dites “aptes”», a ajouté un porte-parole de l’OPDS, Adam Pétrin.
Le PRB vise à bonifier le revenu de base des travailleurs admissibles en plus de leur permettre d’acquérir plus de biens et d’argent sans impact sur le montant de leurs prestations mensuelles.