Le cardinal Marc Ouellet a déposé une poursuite en diffamation après avoir été ciblé par des allégations d’agressions sexuelles en août dernier.
Ces allégations avaient fait surface dans le cadre d’une action collective visant le Diocèse de Québec pour des gestes qui auraient été commis par 88 prêtres ou membre du personnel du Diocèse, dont certains auprès de plusieurs présumées victimes. Dans cette poursuite, une ancienne agente de pastorale au Diocèse de Québec accuse l’ancien Archevêque de Québec de l’avoir agressé à diverses occasions entre 2008 et 2010.
Mardi, près de quatre mois après la médiatisation de ces allégations, le cardinal Ouellet a nié avoir agressé la plaignante. «Je n’ai jamais posé les gestes qui me sont reprochés par la plaignante», a-t-il mentionné dans un communiqué repris par le portail d’information du Saint-Siège, vaticannews.va. Il soutient aussi que les allégations sont «infamantes et diffamatoires». «Cette association inappropriée, faite intentionnellement et largement diffusée à des fins impropres, doit être dénoncée», ajoute-t-il.
«M’étant préalablement assuré de protéger l’anonymat de la plaignante en obtenant une ordonnance à cet effet, j’entreprends aujourd’hui un recours judiciaire en diffamation devant les tribunaux québécois afin de démontrer la fausseté des allégations portées contre moi et de rétablir ma réputation et mon honneur», a par ailleurs annoncé celui qui est aujourd’hui préfet du dicastère.
Le cardinal Ouellet se dit «sensible» à la souffrance des victimes d’agressions sexuelles par des membres du clergé et soutient que sa démarche n’a pas pour but de remettre en cause celle des victimes. «Leur droit à la justice n’est pas remis en cause par ma démarche qui est néanmoins douloureusement nécessaire pour défendre la vérité, ma réputation et mon honneur. Toute éventuelle compensation financière reçue dans le cadre de ces procédures sera d’ailleurs versée intégralement au profit de la lutte contre les abus sexuels chez les autochtones du Canada», mentionne-t-il.