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Prières à l’école: le gouvernement poursuivi pour discrimination

Cinq organisations musulmanes du Québec ont lancé une action judiciaire contre le gouvernement provincial pour contester l’interdiction récemment mise en place des salles de prière dans les écoles publiques, selon les informations de La Presse canadienne. Elles affirment que cette mesure est discriminatoire et enfreint les droits à la liberté de religion et d’association stipulés par la Charte.

La requête a été déposée cette semaine à la Cour supérieure du Québec. Les plaignants demandent non seulement une révision de l’interdiction, mais aussi un jugement déclarant la mesure anticonstitutionnelle. Ils cherchent également un jugement éclaircissant l’interprétation des principes de laïcité et de neutralité religieuse par le gouvernement.

Rappelons que cette interdiction faisait suite aux révélations d’existence de lieux destinés à la prière dans différentes écoles du Québec.

M. Drainville avait affirmé que l’existence de salles de prière va à l’encontre de la politique officielle de laïcité du Québec. Le ministre de l’Éducation insistait sur le fait que l’espace scolaire ne doit pas être utilisé pour des pratiques religieuses ouvertes. Cette directive s’applique aux écoles primaires, secondaires, professionnelles et aux centres d’éducation pour adultes relevant du réseau public, mais ne touche pas les écoles privées ou les commissions scolaires autochtones.

Une affaire d’islamophobie?

Les organisations musulmanes font valoir que leur foi exige des prières cinq fois par jour, y compris durant les heures d’école, et soutiennent que l’interdiction discriminatoire viole la Loi sur la laïcité de l’État (projet de loi 21). Il ne faudrait pas, selon elles, que l’interprétation de la loi favorise une religion au détriment d’une autre.

Dans une déclaration, le Forum musulman canadien, l’une des organisations impliquées, a précisé que la communauté musulmane ne cherchait pas un traitement de faveur. Elle s’oppose surtout à être «continuellement ciblée sous différents prétextes et excuses».

Le premier ministre François Legault a commenté la situation en affirmant que les écoles ne sont pas le bon lieu pour prier. L’affaire devrait être présentée devant un juge le 2 juin si aucun accord n’est trouvé.

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