Les membres du Nouveau Mouvement pour le Québec (NMQ) ont élu dimanche l’acteur et ancien député péquiste Pierre Curzi à titre de président.
M. Curzi prend, pour un mandat d’un an, la tête de cette organisation citoyenne visant à entretenir le dialogue entre partisans de la souveraineté du Québec, au-delà des allégeances partisanes. «C’est un forum très libre […], les citoyens peuvent y avoir une voix politique en dehors des partis, c’est cet aspect qui m’a attiré», affirme celui qui avait déjà pris part, par le passé, aux nombreux événements du NMQ.
En devenant président du mouvement, M. Curzi accepte une offre des représentants du NMQ qui l’ont sollicité durant l’été. Il succède au président par intérim Danic Parenteau. Ce dernier avait hérité du poste laissé vacant en juin par le fondateur du mouvement, Jocelyn Desjardins.
M. Desjardins avait claqué la porte du NMQ à la suite du congrès de la Convergence nationale, qui avait pour but de rallier les partis souverainistes de la province autour d’une stratégie commune. Dans une déclaration publiée sur sa page Facebook, M. Desjardins avait évoqué «un mouvement aux mille tensions, incapable de se rebâtir», afin d’expliquer son départ.
Plus optimiste, M. Curzi reste tout de même prudent quant à une éventuelle union des souverainistes. «C’est possible d’instaurer un vrai dialogue chez les citoyens. Est-ce possible de rapprocher les partis politiques? […] La décision appartient aux partis eux-mêmes», note l’ancien député de Borduas. Un prochain congrès de convergence nationale se tiendra au printemps 2014 pour tenter à nouveau de «réunir tous les gens qui s’intéressent à la question nationale».
D’ici là, le Nouveau mouvement continuera d’organiser des activités où il ne sera pas que question de souveraineté, mais également de langue, de démocratie ou d’une constitution québécoise, entre autres. «En dehors des partis, les gens veulent quoi au juste? Si on écrivait une constitution du Québec demain matin, on écrirait quoi ? […] Ce sont des questions qui m’ont toujours passionné en politique et on essaie de les regarder d’un œil neuf.»
Communautés culturelles
Selon Pierre Curzi, l’approche pédagogique du NMQ peut faciliter le dialogue avec les communautés culturelles, «qui, parfois, ne comprennent pas bien» le projet de souveraineté du Québec. Le nouveau président du NMQ s’est toutefois gardé de se prononcer sur le projet de charte des valeurs québécoises du gouvernement Marois. M. Curzi a tout au plus reconnu que les opinions des membres du NMQ n’étaient «pas consensuelles» à propos de la volonté du Parti québécois d’interdire le port de symboles religieux aux employés de la fonction publique.